Pourquoi Napoléon récompensa-t-il ce soldat russe?

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Le 7 juillet 1807, à Tilsit, la France et la Russie signèrent des traités de paix et d’alliance voués à être éphémères.

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Deux jours plus tard se déroula la revue des troupes et la cérémonie protocolaire d’échange de récompenses. Soudain, Napoléon exprima le souhait de distinguer le « plus brave des soldats russes ».

Le tsar Alexandre Ier, que cette demande laissa perplexe, se tourna vers le commandant du régiment Préobrajenski, Mikhaïl Kozlovski, qui répondit : « Le plus brave sera celui que vous voudrez ».

Le choix se porta sur un grand grenadier de l’aile droite, Alexeï Lazarev. En plus de l’Ordre de la Légion d’honneur, Napoléon lui accorda une pension annuelle de mille francs.

En 1809, pour « comportement impudent envers le sergent-major Tiravine », le grenadier fut rétrogradé de sous-officier à simple soldat, transféré dans un régiment d’infanterie et déchu de sa décoration française.

Mais Alexeï Lazarev ne se laissa pas abattre. Il combattit avec courage lors de la Guerre Patriotique de 1812 et la campagne de France. Ses faits d’armes lui valurent d’être réintégré dans la garde et promu au grade d’enseigne.

En 1819, ce soldat au tempérament colérique fit de nouveau parler de lui. À Saint-Pétersbourg, il roua de coups un « fonctionnaire et une citoyenne ». Traduit en justice, Lazarev mit fin à ses jours le 4 avril 1825, sans attendre le verdict.

Dans cette autre publication, découvrez comment Napoléon a été sauvé par un général russe.

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