Boris Rossinski, ce «grand-père» de l’aviation russe
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Son tout premier vol, il l’a effectué sur un planeur artisanal en bambou. Il a ensuite appris le pilotage en France et s'y adonnait avec une telle maîtrise que l’inventeur français Louis Blériot lui a offert un avion de sa propre conception.
Dans les années 1910, Rossinski parcourait l’Empire pour promouvoir les exploits de l’aviation. L’un de ses vols a failli lui coûter la vie : suite à une blessure à la colonne vertébrale, il a été contraint de suivre de longs soins.
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Le futur « grand-père » vivait presque littéralement à l’aérodrome. La Douma de Moscou lui a accordé l’autorisation de construire un hangar sur le terrain de Khodynka, en pleine ville, où il entreposait non seulement son avion, mais avait également aménagé une résidence pour lui-même.
En 1912, Rossinski est devenu pilote d’essai pour l’usine aéronautique Dux. Pendant la Première Guerre mondiale, il testait entre cinq et six avions par jour et, au total, il est monté à bord de plus de 1 500 appareils.
Après la Révolution, il a conjugué son métier de pilote d’essai avec son poste de directeur du « Laboratoire volant », cet aéronef de recherche. Ce dernier a joué un rôle majeur dans l’amélioration de la sécurité aérienne et des performances des avions.
Rossinski a ensuite effectué des vols de propagande à travers le pays, avant de tomber dans l’oubli. Il est réapparu en 1962. Âgé de près de 80 ans, il a demandé à rejoindre le Parti communiste. Les autorités ont reconnu les mérites de ce vétéran et l’ont accepté sans période probatoire.
Boris Rossinski s’est éteint à Moscou en 1977, à l’âge de 92 ans.
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