
Zoom sur une profession d’antan: charretier de fret dans la Russie tsariste

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Affectés au transport de charges lourdes et encombrantes - meubles pour les allers-retours à la datcha, sable, gravier, eau -, ces charretiers se distinguaient généralement par leur grande taille et leur force physique remarquable. En revanche, savoir lire et écrire ne faisait pas partie des compétences requises pour exercer ce métier.

Ils portaient des vêtements simples : ceux des paysans, complétés d’un tablier et d’une longue blouse de toile. Leurs charrettes étaient larges, hautes et solides, conçues de sorte à faciliter le chargement à l’épaule. Des crochets disposés le long des côtés permettaient de fixer la marchandise à l’aide de cordes.
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Dans son article intitulé L’apparence professionnelle des charretiers en Russie au XIXᵉ et au début du XXᵉ siècle, la chercheuse Diana Loguinova note que « les marchandises en vrac - sable, pierres ou ordures - étaient transportées sur des chariots spéciaux à coffre semi-cylindrique inclinable, dits колымага (kalymaga), tandis que les marchandises longues étaient chargées sur des раздвижка (razdvijka). Le transport de fret ne se faisait qu’au pas, le charretier marchant aux côtés de son cheval, rênes en main.

Les chevaux employés à cette fin étaient à l’image de leurs maîtres : massifs et puissants. Il s’agissait de битюги (bitiougui), de grands chevaux de trait à la poitrine large, réputés pour leur force exceptionnelle et coûtant assez cher.

Les charretiers ne travaillaient pas uniquement pour des particuliers. On faisait aussi appel à eux pour le déneigement, la livraison d’eau, l’approvisionnement des commerces et marchés en denrées, ou encore pour divers travaux sur les chantiers.
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