Un film sur l’un des dirigeants les plus controversés de Russie projeté à Bruxelles
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Le 13 novembre, la Maison russe de Bruxelles invite tous les passionnés de culture russe à la projection du film Boris Godounov réalisé en 1986 par le célèbre cinéaste soviétique Sergueï Bondartchouk. Cet événement coïncide avec la célébration, début novembre, de la Journée de l’Unité nationale en Russie. Cette fête est directement liée à la fin de la période historique connue sous le nom de Temps des troubles, qui a commencé après la mort de Godounov.
L’intrigue du film est basée sur la tragédie du même nom du principal poète russe, Alexandre Pouchkine, consacrée à ce chapitre tragique de l’histoire russe. Vous serez transporté en Russie au tournant des XVIe et XVIIe siècles, où la mort successive des fils du dernier représentant de la dynastie des Riourikides, Ivan le Terrible, marque le début d’une crise du pouvoir. Le trône de Russie est occupé par Boris Godounov, beau-frère du second fils d’Ivan IV, Fiodor. Malgré les tentatives du nouveau dirigeant de stabiliser le pays, la situation se détériore rapidement : le peuple souffre de la faim et, non sans raison, l’accuse d’avoir assassiné le plus jeune fils d’Ivan le Terrible, le tsarévitch Dimitri. Le règne de Godounov s’achève brusquement avec sa mort inattendue à la suite d’une maladie. Ce que Godounov avait tenté d’éviter se produit : une lutte de pouvoir et une intervention étrangère des Polonais, menés par un imposteur se faisant passer pour Dimitri, qui aurait miraculeusement survécu.
Tout comme Pouchkine, Bondartchouk cherche à répondre à une question qui hante l’humanité depuis la nuit des temps : est-il possible de faire le mal pour une bonne cause ? Il montre aux spectateurs le portrait de l’un des dirigeants russes les plus controversés, dont le rôle dans l’histoire russe suscite encore des débats parmi les scientifiques, car personne ne sait avec certitude s’il a été impliqué dans la mort du fils d’Ivan le Terrible, et si oui, ce qui l’a motivé : une soif aveugle de pouvoir ou le désir de protéger le pays des troubles. Ce dernier film du réalisateur de son vivant est parfois qualifié de prophétique, car il a été réalisé à la veille de l’effondrement de l’URSS et des turbulentes années 1990.
Venez à l’événement de la Maison russe pour vous imprégner de l’atmosphère du Temps des troubles et, tout simplement, pour admirer la capitale russe magnifiquement capturée dans le film.
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