Les cinq meilleurs films soviétiques sur les pilotes de la Seconde Guerre mondiale
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1. Le Lent Voyageur du Ciel (1945)
Après avoir été blessé, le major Vassili Boulotchnik a interdiction formelle de voler sur des avions de chasse. Contre son gré, il est contraint de se reclasser sur un biplan U-2 (Po-2), utilisé pendant la Grande Guerre patriotique comme bombardier de nuit. En outre, il est nommé commandant d’une escadrille féminine...
Le tournage de cette comédie débuta en 1944, année où l’issue de la Seconde Guerre mondiale était claire. Le gouvernement soviétique donna aux studios de cinéma Lenfilm la consigne de réaliser un « film gai et plaisant sur nos valeureux soldats ».
De véritables avions de guerre furent mis au service de l’équipe de tournage. Des pilotes revenus du front furent engagés comme consultants et doublures. L’une des actrices demanda à l’un d’entre eux de la prendre à bord de son appareil et de lui montrer quelques manœuvres. Lors d’un looping, la jeune femme manqua d’être éjectée de l’avion : elle avait oublié de boucler sa ceinture.
Les critiques trouvèrent Le Lent Voyageur du Ciel frivole, Joseph Staline (1878-1953) le jugea « vide et privé de toute idée ». Ce long métrage demeure toutefois l’un des films soviétiques préférés dans les pays de l’ancienne URSS.
2. Histoire d’un homme véritable (1948)
À la fin du mois de mars 1942, le chasseur piloté par Alexeï Maressiev est abattu au-dessus d’une forêt du nord de l’URSS. Le soldat blessé aux jambes va devoir ramper des dizaines de kilomètres sur la terre gelée pour avoir une chance de sauver sa vie.
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Le scénario de ce long métrage est inspiré de l’histoire réelle d’Alexeï Maressiev (dont le nom a été à peine modifié) qui, au prix d’efforts surhumains, parvint à sortir de la forêt dans laquelle il s’était écrasé. Ses deux pieds ayant gelé, il dut en être amputé. Le jeune homme ne se résigna pas et obtint sa réintégration dans l’active.
L’acteur Pavel Kadotchnikov, qui tient le rôle de Meressiev, rencontra Alexeï Maressiev et vola sur un chasseur. Pour donner à voir de manière réaliste les souffrances qu’endura le héros qu’il incarne à l’écran, il remplissait ses bottes d’épine de pin.
3. Chronique d’un Bombardier en Piqué (1967)
Ce film raconte l’histoire de la vie d’une escadrille de bombardiers soviétiques durant l’été 1944. Entre deux sorties, les jeunes aviateurs s’ennuient, tombent amoureux, se disputent, se réconcilient et se préparent de la « liqueur châssis », un cocktail à base d’alcool, de glycérine et de sirop de framboise.
Au début du tournage, plus aucun bombardier Pe-2 n’était en service. Des Let-L 200 Morava tchécoslovaques furent alors repeints pour les besoins du film.
Le consultant militaire fut Anatoli Anpilov, général de brigade aérienne et héros de l’Union soviétique. Dans le film, on aperçoit sur un bâtiment la phrase suivante : « Bombarder comme le major Anpilov ! »
4. Seuls les vieux vont au combat (1973)
Ce long métrage narre l’histoire de la Seconde escadrille de la Garde d’aviation de chasse durant la bataille du Dniepr à l’été 1943. Les pilotes placés sous le commandement du capitaine Titarenko, surnommé Maestro, se battent avec l’énergie du désespoir contre l’ennemi allemand. Entre deux opérations, ils écoutent avec plaisir de la musique.
L’acteur et réalisateur Léonide Bykov affronta de nombreuses difficultés pendant la préparation du tournage : cette histoire « privée de manifestations héroïques » avec des chansons ne plut guère aux pontes du cinéma soviétique.
Dans sa lutte contre la bureaucratie, Léonid Bykov reçut le soutien d’Alexandre Pokrychkine, maréchal de l’aviation, trois fois Héros de l’Union soviétique, l’un des meilleurs pilotes de chasse de la Seconde Guerre mondiale.
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Grâce à lui, quatre Iak-18 maquillés en chasseurs soviétiques et des Zlin Z-326, avions de voltige tchécoslovaques maquillés en Messerschmitt-109, furent mis à la disposition de l’équipe de tournage.
Seuls les vieux vont au combat attira dans les salles obscures quarante-quatre millions de spectateurs. Depuis longtemps déjà, il occupe les premières places des classements des meilleurs films soviétiques.
5. Les Torpilleurs (1983)
Les Torpilleurs raconte l’histoire des pilotes d’un régiment de torpilleurs de la Garde des forces aériennes de la flotte du Nord durant la défense de la région polaire. Ils chassent les convois allemands en Arctique. Entre deux sorties, ils tentent de régler les problèmes qu’ils rencontrent lorsqu’ils ne sont plus dans les airs.
Le musée des forces aériennes de la flotte du Nord de Safonovo (région de Mourmansk) prêta à l’équipe de tournage les avions dont elle avait besoin. S’ils ne pouvaient pas voler, les Messerschmitt-109, les hydravions MBR-2 et le principal héros du film, un Il-4, reconstitués pièce par pièce pouvaient rouler sur une piste.
Les scènes de vol, de combat et d’attaque des navires allemands furent empruntées à des reportages militaires d’époque. À la fin du film, les spectateurs voyaient les photographies des pilotes de la flotte du Nord qui avaient pris part à la Grande Guerre patriotique.
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