De quoi parle la chanson Mourka, principal hit des bandits soviétiques?
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Maria Klimova est en effet née en 1897 à Veliki Oustioug. Selon certaines données, elle travaillait comme médecin au MOuR, selon d’autres, elle était un agent de la Tchéka (police politique au début de la Russie soviétique).
Dans les années 1920, dans la ville d’Odessa, sur la rive de la mer Noire, une bande de criminels dirigée par un voleur surnommé Brilliant (« Diamant » en russe) opérait. Aucun des agents moscovites travaillant sur un plan d’élimination du gang ne connaissait de vue son chef. Afin d’identifier Brilliant, une équipe spéciale a donc été envoyée à Odessa depuis la capitale en 1921, en prétendant être des voleurs itinérants. Maroussia (diminutif de Maria) Klimova en faisait partie.
La jeune femme devait alors « taper dans l’œil » de Brilliant en se faisant passer pour une collaboratrice du révolutionnaire Nestor Makhno, qui avait des désaccords avec les bolcheviks. Il était respecté dans la région et les faux voleurs ont ainsi été acceptés dans le monde criminel d’Odessa. Toutefois, lorsque les arrestations et les descentes de police ont commencé, la bande de « voleurs » est devenue suspecte.
Le dénouement de l’histoire a été une fusillade dans un restaurant. Brillant et sa bande ont aperçu Maroussia à table avec un autre voleur et sont devenus jaloux. La jeune femme a reçu trois balles : dans la poitrine, le bras et la tête. Sur les lieux de la fusillade, 20 corps ont été retrouvés, dont celui de Brilliant, mais pas celui de Maroussia.
L’on ne sait pas grand-chose de la suite du destin de Klimova : en 1952, elle a été exclue des institutions avec le grade de capitaine de police réserviste. Ce grade n’étant apparu dans la police que dans les années 1930, il est fort probable qu’elle ait continué à travailler au sein du MOuR jusqu’à sa retraite.
La chanson sur Mourka a été écrite au début des années 1920 par le publiciste d’Odessa Iakov Iadov (Davydov). Les paroles et le motif étaient légèrement différents, mais la chanson est ensuite « passée dans le peuple » et a connu de nombreuses variantes.
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