
Huit lieux, villes et régions importants dans la vie de Léon Tolstoï

Outre sur Telegram, Fenêtre sur la Russie diffuse désormais du contenu sur sa page VK! Vidéos, publications dédiées à l’apprentissage du russe et plus encore dans notre communauté
Iasnaïa Poliana
Léon Tolstoï vit le jour le 28 août/9 septembre 1828 dans cette propriété que sa famille possédait dans la région de Toula. Il y passa la plus grande partie de sa vie et y écrivit presque toutes ses plus grandes œuvres, dont Guerre et Paix et Anna Karénine.

Ce fut dans la « clairière claire » (traduction littérale de Ясная поляна) que se forma le mouvement tolstoïen (толстовство) et où les admirateurs de son inspirateur se pressaient de tous les coins de la Russie pour le voir. C’est dans le parc de la propriété que se trouve la tombe de ce génie : c’est un petit monticule sans croix, ni pierre tombale comme il l’avait souhaité.
Lire aussi : Toucher du doigt le génie à Iasnaïa Poliana, le domaine de Léon Tolstoï
Moscou
Léon Tolstoï découvrit Moscou à l’âge de huit ans. La ville produisit une très forte impression sur lui. Il fut en particulier subjugué par le Kremlin. L’enthousiasme qu’il éprouva est perceptible dans Guerre et Paix. Si de nombreuses adresses à Moscou sont associées à l’écrivain, aucune n’a plus d’importance que sa résidence dans le quartier de Khamovniki.

Léon Tolstoï acheta cette maison et la parcelle sur laquelle elle se trouve en 1882. Il y passa avec sa famille tous les hivers jusqu’en 1901. Cette propriété devint alors un des centres culturels de Moscou : des écrivains, compositeurs, musiciens, peintres et critiques y rendaient visite à Léon Tolstoï.
Kazan
Quelques années après la mort de leur père en 1837, la fratrie des Tolstoï fut confiée à l’éducation d’une de leur tante, Pélaguia Iouchkova. Léon, sa sœur et ses frères s’établirent alors à Kazan. Ce fut là qu’il commença à tenir son journal et à se livrer à l’introspection.
Léon Tolstoï étudia quelques années à l’université de Kazan avant d’abandonner son cursus. Il ne trouvait pas sa place dans ce système aux rouages bien huilés et ne supportait pas qu’on lui impose un quelconque programme d’enseignement.
Caucase

Le jeune homme qu’il était en 1851 ne comprenait pas ce qu’il allait faire dans le Caucase. Célibataire, sans obligation aucune, il semblait alors chercher que faire de sa vie. Léon Tolstoï y fit son service militaire dans l’artillerie et participa à des échauffourées avec des montagnards qui luttaient contre l’expansion de l’empire russe. Ce fut là qu’il rédigea son premier texte sérieux : la nouvelle autobiographique Enfance.
La guerre du Caucase marqua profondément non seulement l’œuvre et la vision du monde de Léon Tolstoï. Dans sa nouvelle tardive Khadi-Mourat, il se souviendra de montagnards dans la vie desquels s’imposa la puissance de l’empire.
Crimée

En 1853, Léon Tolstoï fut assigné en Crimée. Il y servait lorsqu’éclata la guerre du même nom. Il en décrivit les horreurs et l’absurdité dans ses Récits de Sébastopol, qui firent de lui presque le premier correspondant de guerre russe. Ce recueil lui apporta une première reconnaissance. Son récit La Coupe de la Forêt fit forte impression sur l’empereur Alexandre II.
Saint-Pétersbourg

Léon Tolstoï vécut peu de temps dans la capitale de l’Empire russe. Il s’y installa après avoir quitté le service militaire en 1856. Il y mena une vie faite de distractions dans le grand monde et y devint l’ami d’Ivan Tourguéniev, qui était déjà célèbre à l’époque et pensait beaucoup de bien de lui.
Aussi court fût-il, son séjour laissa une trace dans l’œuvre de l’écrivain. Son expérience de la vie dans la capitale lui permit de décrire un Pétersbourg à la fois froid et brillant
Lire aussi : Les photos de Léon Tolstoï que vous n’avez encore jamais vues
Optina Poustyn
Ce monastère situé près de Kozelsk (dans la région de Kalouga) était au XIXe siècle l’un des centres spirituels les plus importants de la Russie. Léon Tolstoï y passa de très longues heures en conversation avec les moines et, en particulier, avec le starets Ambroise d’Optina.
La foi et la religion jouaient un rôle capital dans la vie de l’écrivain. Il fut même un temps où il voulut se faire novice à Optina Poustyn. Après la crise spirituelle qu’il traversa dans les années 1880, il fut excommunié.
Gare d’Astopovo (Léon Tolstoï)

Cette petite gare ne serait restée qu’un point sur la carte ferroviaire de la Russie, si Léon Tolstoï n’y avait rendu son dernier souffle. A l’âge de quatre-vingt deux ans, il s’enfuit de chez lui pour (re)trouver la liberté. Uniquement accompagné de son médecin, il prit le train pour le sud. Il rendit l’âme dans la maison du chef de la gare d’Astapovo, après être resté plusieurs jours inconscient sous le regard indiscret de journaleux.
En 1918, le nom de Léon Tolstoï fut donné à cette gare.
Dans cette autre publication, découvrez sept faits peu connus sur Léon Tolstoï.