Cet Italien a ouvert sa pizzeria dans le Caucase russe

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Il y a sept ans, un nouveau lieu d’intérêt est apparu dans la ville de Nartkala, en République de Kabardino-Balkarie : la pizzeria Piccola Italia (Petite Italie). Elle a été ouverte par l’Italien Daniele Proetti et sa femme, Zalina, originaire de cette région du Caucase russe.
Ils se sont rencontrés et mariés en Italie, puis ont déménagé ensemble dans la région natale de Zalina. Daniele a bien appris le russe, tandis que sa femme parle si couramment l’italien et ressemble tellement à une Italienne que même dans sa Kabardino-Balkarie natale, on la confond avec une habitante du « berceau de la Renaissance ».
Son entreprise en Russie

Daniele est originaire de Spolète, une ville ancienne riche en histoire. Il a toujours rêvé d’ouvrir sa propre pizzeria, mais cela lui semblait impossible en Italie : bureaucratie, impôts, grands monopoles et bien d’autres problèmes.
« Mais ici, c’est la liberté. La Russie est un pays magique pour les affaires, assure l’Italien. Je n’ai eu aucun problème avec les licences, il n’y a pas eu beaucoup de contrôles. Si vous travaillez dans le respect de la loi, si vous avez une idée commerciale et l’envie de travailler, tout est possible ici. Et tout ira bien ».

Le couple fait tout lui-même, ils n’ont pas d’employés. Piccola Italia ouvre à midi, mais Daniele et Zalina arrivent vers 8 heures, voire plus tôt : ils préparent la pâte, coupent les ingrédients, préparent la petite salle pour accueillir les clients.
Daniele utilise de la farine, de l’eau, du sel et de la levure locaux. Les tomates, l’huile d’olive et les artichauts sont commandés en Italie, et le fromage en Biélorussie : « Il est très bon », se réjouit Daniele.
Le rêve d’une pizzeria
De formation, Daniele est enseignant et a travaillé dans une école expérimentale, puis a rejoint l’entreprise familiale de construction. Son grand-père et son père sont des constructeurs professionnels, ils avaient leur propre entreprise.
« J’ai appris à faire des pizzas auprès de mon ami, un pizzaiolo avec 30 ans d’expérience. Il m’a appris que la véritable pizza napolitaine ne peut être cuite que dans un four à bois napolitain. Et nous avons fait venir un tel four ici », raconte Daniele.

Zalina raconte que les habitants ont tout de suite adoré son mari et ont commencé à lui proposer leur aide, allant même jusqu’à lui offrir du bois pour le four.
La pizzeria de Daniele n’est pas seulement appréciée des locaux, elle attire également des gens d’autres régions et même des touristes étrangers. Et tous s’accordent à dire : « La pizza est meilleure qu’en Italie ! ».
Le papa italien

Le père de Daniele, Marcello, vit également ici. Il a suivi son fils. En tant que constructeur professionnel, il a aidé à concevoir la pizzeria.
À 80 ans, il s’est bien acclimaté au Caucase : il a acheté un vélo, parcouru toute la région, se rend au marché le dimanche, note les prix sur un bout de papier et négocie avec les vendeurs. Et quand il n’arrive pas à se faire comprendre, il appelle son fils pour qu’il parle à la personne avec laquelle il discutait.
C’est ainsi que le papa italien a présenté son fils et sa belle-fille à toute la ville, et au moment de l’ouverture de Piccola Italia, tout le monde à Nartkala connaissait leur famille.
La version complète de cet article est disponible en russe sur le site web du magazine Nation.
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