Ce palais était autrefois le centre de la forteresse-jouet de Pierre III

Alexeï Danitchev / Sputnik
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En 1756, l’impératrice Élisabeth Petrovna a chargé les architectes et les constructeurs de sa cour de construire pour son neveu, le grand-duc Pierre Fiodorovitch, une forteresse à Oranienbaum, ville située à 30 km de Saint-Pétersbourg, afin d’y abriter son armée-jouet. Ainsi, le futur Pierre III devait apprendre à maîtriser toutes les subtilités des affaires militaires.

À dix ans de ça, une forteresse-jouet avait déjà été construite sur ce site. L’héritier du trône l’a baptisée Ekaterinbourg en l’honneur de son épouse, la future Catherine II. Cependant, quelque temps plus tard, Pierre a jugé que pour ses exercices militaires il avait besoin d’une structure plus ambitieuse. La nouvelle forteresse, Peterstadt (ce qui signifie « ville de Pierre » en allemand), était entourée de remparts en terre à cinq bastions et abritait des casernes, un terrain de manœuvre, un arsenal et des poudrières. C’est ici que se déroulaient les batailles de l’armée-jouet, au cours desquelles l’ennemi conventionnel de Pierre était souvent stationné à... Ekaterinbourg. Un petit palais rococo, conçu par l’architecte Antonio Rinaldi, servait de centre de Peterstadt.

Cependant, Pierre III n’y a pas passé beaucoup de temps : l’ornementation du palais a été achevée quelques jours seulement avant le coup d’État, à la suite duquel il a abdiqué le trône, cédant le pouvoir à sa femme, Catherine II. Sa forteresse-jouet a été abandonnée, ses remparts de terre ont disparu peu à peu. Sous Alexandre Ier, les bâtiments de Peterstadt ont été démantelés, mais le palais a survécu jusqu’à nos jours. Il abrite aujourd’hui une collection de peintures.

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