Il y a 82 ans, l’Armée rouge perçait le blocus de Leningrad
Plusieurs tentatives de briser le siège avaient été entreprises auparavant. Faute de coordination, d’expérience au combat, de ressources humaines et matérielles, elles s’étaient soldées par un échec.
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Le succès grandiose près de Stalingrad et le changement de la situation stratégique sur le front ont poussé le commandement soviétique à entreprendre une nouvelle tentative de lever le blocus.
Il a été décidé d’avancer du côté du saillant Schlüsselburg-Siniavino, où l’étau d’encerclement ne s’étendait que sur 15 km. Or, parcourir cette distance n’était point facile. Pendant les longs mois de blocus, la Wehrmacht avait transformé ce saillant en une zone fortifiée avec des barbelés et de champs de mines continus.
Des soldats du front de Leningrad dans des retranchements, avant le début d’une avancée
Au matin du 12 janvier, débutait l’opération Iskra (Étincelle). « Je ne peux toujours pas oublier les impressions liées au feu destructeur des canons russes, s’en souviendra le soldat allemand Wilhelm Lahmeyer. Quand je me rappelle de ce vacarme infernal, des explosions d’obus et de mines, j’en frissonne encore et encore. »
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Les troupes soviétiques avançaient les unes vers les autres, tant depuis la ville assiégée que depuis le « continent ». La fine glace de la Neva gelée n’aurait pas supporté les chars lourds, si bien que le choix est tombé sur les T-60 et T-26 légers, ainsi que sur les véhicules blindés.
Jonction des fronts de Volkhov et de celui de Leningrad
Lors de violents combats contre l’ennemi, les troupes ont libéré une localité après l’autre. Enfin, le 18 janvier au matin, des unités des fronts Volkhov et Leningrad se sont rencontrées dans le Village d’ouvriers numéro un. Le blocus était brisé.
N’ayant pas réussi à poursuivre l’offensive vers le sud, les troupes sont passées à la défense. Dans ce couloir percé et ne faisant que 11 km de large, les Soviétiques ont lancé sans délai la construction d’un chemin de fer et, déjà le 7 février, le premier train chargé de provisions est arrivé à Leningrad.
Une année entière séparait la ville de la levée définitive du blocus.
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