Dix personnages masculins du cinéma soviétique inoubliables
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Trous, Balbiès et Byvaly, Les Fabricants de gnôle (1962)
Ce trio de vauriens alcooliques est la vedette de plusieurs films de Leonid Gaïdaï. Georgui Vitsine (Byvaly, le Vieux de la Vieille), Iouri Nikouline (Trous, le Froussard) et Evgueni Morgounov (Balbiès, la Tête de Noeud) font mourir de rire leurs spectateurs. Ils ne sont pas moins aimés que Chourik, qu'ils croisent de temps en temps. Au point qu'un musée à Moscou est consacré exclusivement à ce trio comique et qu'il a plusieurs monuments dans le pays.
Chourik, Opération Y et autres aventures de Chourik (1965)
Cet étudiant soviétique modèle devint immédiatement la coqueluche des spectateurs. Il leur rappelait un jeune homme aussi parfait qu’ils avaient dans leur entourage. Chourik (un des diminutifs du prénom Alexandre) est l’honnêteté même. Il est parfois un peu naïf ou excentrique. L’acteur Alexandre Demianienko, qui interpréta à plusieurs reprises Chourik, finit par être prisonnier de ce rôle. Il arrivait souvent que ses admirateurs s'adressent à lui en l’appelant Chourik. Ce personnage attachant fut malheureusement le dernier grand rôle d’Alexandre Demianienko, acteur qui avait fait la preuve de son immense talent dans de nombreux films de la fin des années 1950 et des années 1960. Il était aussi un maître incontesté du doublage.
Iouri Dietotchkine, Attention, automobile (1966)
L’agent d’assurance et acteur de théâtre amateur Iouri Dietotchkine est le Robin des Bois soviétique : il vole leur voiture aux concussionnaires et envoie l’argent qu’il tire de leur revente à des orphelinats, « déduction faite de ses frais ». Ce tendre et noble fripon, génialement interprété par Innokenti Smoktounovski, suscite la sympathie non seulement du public, mais aussi d’un policier de la route qui le démasque par hasard et du juge d’instruction, son partenaire à la scène, qui est chargé de l’enquête.
Le Professeur, Les Gentlemen de la chance (1971)
Le directeur d’une crèche ressemble comme deux gouttes d’eau à un malfaiteur récidiviste respecté dans les milieux criminels. La police demande au premier, dont la vie est bien rangée, de jouer le rôle du bandit. Il accepte de passer quelque temps en prison pour gagner la confiance des complices de son sosie et les convaincre de le conduire à l’endroit où ils ont caché le casque en or d’Alexandre de Macédoine qu’ils ont volé sur un champ de fouilles archéologiques. Encore aujourd’hui, les Russes connaissent par cœur un grand nombre des répliques de Evgueni Leonov, qui interprète les deux personnages. Parmi elles, « Je lui déchirerai la gueule, je lui crèverai les mirettes » qui est devenue un mème.
Ostap Bender, Les Douze chaises (1971, 1976)
Ostap Bender est l'un des plus grands filous de la littérature soviétique. Les adaptations cinématographique et télévisuelle de l'œuvre d’Ilia Ilf et Evgueni Petrov rendirent « le grand combinateur » encore plus illustre qu’il ne l’était jusque-là et popularisèrent plus encore nombre de ses répliques. Succomberez-vous au charisme, très différent, des deux acteurs qui l'incarnent à l’écran : Archil Gomiachvili et Andreï Mironov.
Stierlitz, Dix-sept moments du printemps (1973)
Stierlitz est un espion soviétique infiltré dans les services de renseignement de l'Allemagne nazie depuis de longues années. En février 1945, lorsque commence l’intrigue de cette série télévisée, il a atteint le grade de SS-Standartenführer. Stierlitz est un modèle de retenue et de maîtrise de soi. L'intelligence et le sang-froid de ce personnage interprété par Viatcheslav Tikhonov lui valurent le respect et la confiance des téléspectateurs. Dès la première diffusion de cette série en douze épisodes, de nombreuses répliques des personnages passèrent dans le langage courant. Beaucoup d’entre elles sont utilisées aujourd’hui encore. Signe de la qualité de la série et du talent de ses acteurs.
Jenia Loukachine, L’Ironie du sort (1975)
Qui d’autre qu’Andreï Miagkov aurait pu interpréter avec tant de véracité Jenia Loukachine, ce chirurgien moscovite qui, parce qu’il a trop bu un 31 décembre, trouve par hasard l’amour à Leningrad ? Voilà près de quarante ans que, le soir du réveillon, les téléspectateurs soviétiques, puis russes, regardent avec tendresse Jenia Loukachine tomber amoureux de Nadia Cheveliova.
D’Artagnan, D’Artagnan et les Trois Mousquetaires (1978)
Les lecteurs russes ont toujours beaucoup aimé les œuvres d’Alexandre Dumas et, en particulier, Les Trois Mousquetaires. L’adaptation télévisée qui en fut faite à la fin des années 1970 remporta un franc succès. Aujourd’hui encore, les Russes associent le personnage de D’Artagnan à son interprète, l’acteur et chanteur Mikhaïl Boïarski. Ils ne verraient personne d’autre que lui prononcer à l’écran « Mille diables ! ».
Gleb Jeglov, Il ne faut jamais changer le lieu d’un rendez-vous (1979)
Gleb Jeglov est à la tête de la brigade de répression du banditisme de la police criminelle de Moscou. Il est courageux, voire téméraire, et dévoué corps et âme à la lutte contre la criminalité dans la Moscou d’après-guerre. Ce rôle est interprété avec brio par le grand poète et acteur Vladimir Vyssotski. Lors de la première diffusion de cette série télévisée en cinq épisodes, les rues des villes étaient beaucoup moins fréquentées que d’habitude et la police enregistra une baisse sensible des actes criminels.
Sherlock Holmes, Les Aventures de Sherlock Holmes et du Docteur Watson (1979-1986)
Vassili Livanov, le Sherlock Holmes dans la série télévision soviétique, est considéré comme le meilleur interprète du célèbre détective privé britannique bien au-delà des frontières de l’espace soviétique et post-soviétique. La reine Elizabeth II le décora de l’ordre de l’Empire britannique pour sa prestation si fidèle au personnage créé par Conan Doyle.
Dans cette autre publication, découvrez dix films soviétiques sous-estimés à regarder en ligne gratuitement.
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