Douze films soviétiques sur le sport que vous pouvez regarder en ligne
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La troisième mi-temps, 1962
Le film, contant l’histoire du match entre l’équipe Dynamo Kiev et des soldats allemands, disputé le 22 juin 1942 dans la capitale ukrainienne, est basé sur la nouvelle Le match de la mort d’Alexandre Borchtchagovski. Selon la version avancée à l’ère soviétique, la condition du match était simple et terrifiante : les nazis auraient menacé les joueurs soviétiques qu’ils seraient fusillés en cas de victoire.
Oh, sport, tu es la paix ! 1981
Le film est une déclaration d’amour aux Jeux olympiques d'été de 1980. Il s’agit d’une chronologie des Jeux, de l’allumage de la flamme olympique en Grèce jusqu'aux compétitions et aux vibrants adieux à la mascotte, l’ourson Michka. Le film de Iouri Ozerov et de Boris Rytchkov a été tourné par une centaine de cadreurs : les images des compétitions sont entrecoupées d’interviews avec les participants, de vues de Moscou, de la vie culturelle de la ville et même de scènes d’offices de supplication chrétiens et musulmans, inhabituelles pour le cinéma de masse soviétique. Le film en deux parties n’est finalement pas dépourvu de pathos, mais s’avère néanmoins très positif.
La Verticale, 1966
Ce drame de Stanislav Govoroukhine sur des alpinistes, qu’un cyclone surprend lors de l’assaut d’un sommet, est connu par cœur par les admirateurs du chanteur et acteur légendaire Vladimir Vyssotski. Il y a joué le rôle du radiotélégraphiste Volodia et a interprété ses chansons célèbres Chanson d'un ami et Sommet. Pour entrer dans leur rôle, les acteurs ont appris la technique de l’alpinisme et ont même passé les contrôles nécessaires. Ce film en noir et blanc transmet la beauté menaçante des montagnes et essaie de répondre à une question : pourquoi les gens cherchent-ils à conquérir les sommets ?
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Le Gardien de but, 1936
L’écrivain Léo Cassil, dont Semion Timochenko a pris le scénario pour son film, était fervent admirateur de football et savait décrire d’une façon si vive ce qui se passait sur le terrain, que les lecteurs semblaient pouvoir observer le déroulement du match de leurs propres yeux. Plus tard, du scénario du Gardien de but s’est inspiré le premier roman de sport soviétique. Le personnage principal, Anton Kandidov, transporte des pastèques sur la Volga en les chargeant habilement sur un bateau, comme s’il ne s’agissait pas de baies, mais de ballons de football. Ayant repéré son talent, les sportifs d’une équipe d’usine l’invitent en tant que gardien de but. Sur son chemin vers la gloire, Anton devra lancer un défi non seulement à ses rivaux, mais aussi à lui-même. Le film mérite d’être regardé également pour sa musique.
Sport, sport, sport, 1970
C’est une élégie d’Elem Klimov sur la routine sportive, accompagnée de la musique d’Alfred Chnitke. À l'écran, l’on rencontre une chronique documentaire des compétitions à Moscou, Philadelphie, Mexico, et Stockholm, des scènes de jeux et des histoires d’athlètes sur leurs entraînements et leurs accomplissements, les disputes et les émotions des supporteurs, tandis que, dans le fond, résonnent des vers de Bella Akhmadoulina. Paradoxalement, l’œuvre combine toutes les choses les plus incompatibles : des bobards humoristiques, des inserts historiques sur l’homme d’armes (opritchnik) préféré d’Ivan le Terrible, des concerts des Beatles et des gens qui mâchent. Cela a l’air bizarre, mais il est impossible de décrocher les yeux de l’écran.
La Novice, 1969
Un drame tranquille sur la gymnaste Valia, qui se retrouve dans une sélection et devient témoin de la fin de carrière d’une athlète reconnue. L’héroïne fait ses premiers pas dans le sport de haut niveau : le long métrage débute par sa performance à une fête de la ville et finit par le moment où l’on retient sa candidature pour une compétition au lieu de celle de la gymnaste qu’elle avait toujours idolâtré. Contrairement à de nombreux films de sport, où les personnages poursuivent sans relâche leur chemin vers la victoire, La Novice donne l’impression d’un film très lyrique, avec une intonation distincte, qui résonnait dans les films de la période du « dégel ». Ici, en premier lieu, il n’est pas tant question de résultats sportifs que des inquiétudes personnelles d’une personne sur son propre destin.
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Joueur de réserve, 1954
C’est une comédie musicale sur le football, qui comporte en outre un voyage romantique sur la Volga, une scène de boxe avec un vieil homme et des déclarations d’amour. Dans l’intrigue du film, Vassia Vesnouchkine passe ses journées sur le banc de touche, mais le comportement scandaleux de son frère aîné, Sacha, pousse l’entraîneur à les roquer. Au lieu de Vessnouchkine aîné, c'est le frère cadet qui entre donc sur le terrain et arrive à marquer deux buts dans la cage adverse, puis à arrêter un penalty.
Le Pivot du ciel, 1975
De berger à pivot de l’équipe de basket – tout cela par amour. Iouri Koulik-Koulikovski n’aime pas ce sport, mais accepte de jouer dans l’équipe quand il apprend que les matchs auront lieu dans les villes où sa chanteuse préférée se produit.
L’intrigue est entrecoupée de spectacles musicaux, que les admirateurs de la scène artistique soviétique apprécieront tout particulièrement, car l’on y entend chanter Alla Pougatcheva, l’icône de la musique pop russe.
Le Grand-maître, 1972
Сas exceptionnel : des grands noms du monde des échecs – Viktor Kortchnoï, Mikhaïl Tal, Youri Averbakh, Alexandre Kotov, et Mark Taïmanov – ont joué dans ce film dédié à ce sport. Le film vaut d’être visionné rien que pour leur apparition à l’écran. Mais aussi parce que le film a cessé d’être projeté à la fin des années 1970, car Kortchnoï avait refusé de retourner en Union soviétique. C’est donc une sorte de témoignage de l’époque. Au centre de l’intrigue, se trouve l’histoire d’un joueur d’échecs enthousiaste, qui apprécie la beauté du jeu et pas la victoire. Sa passion est la chose la plus importante dans le monde et le reste, même l’amour, passe au second plan.
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Sept vieux et une fille, 1968
Il s’agit d’une comédie légère qui montre que l’âge n’est pas un obstacle pour faire du sport, comprenant des inserts sur Fantômas, le super populaire personnage des films français de l’époque. Lena rêve de records sportifs, mais au lieu de cela, elle devient la responsable du groupe « Santé » pour retraités. Désespérée, elle décide de leur donner les exercices les plus difficiles pour qu’ils refusent de venir aux entraînements. Or, ses élèves se relèvent durs à cuire et attrapent même des criminels.
L’invincible, 1983
C’est un film biographique libre sur Anatoly Kharlampiyev, le fondateur du sambo. Selon l’intrigue, un soldat de l’Armée rouge va en Turkestan pour apprendre la lutte traditionnelle kourach, étudie ses techniques et particularités et devient même pakhlevan, le maître du kourach. Vous avez ici une bonne occasion d’en apprendre plus sur l’apparition de l’un des plus jeunes types de luttes des Jeux olympiques – le sambo (autodéfense sans arme).
Le moment décide tout, 1978
Il s’agit d’un drame sur la peur de l’échec : une nageuse est exceptionnellement rapide pendant les entraînements. Par contre, aux compétitions, observée par des centaines de supporteurs, elle se perd et reste à la traine. Au final, au championnat d’Europe, elle cède sa place dans l’équipe à une autre sportive. Le moment décide tout illustre l’importance de la confiance en soi : une fois seule, l’héroïne nage la distance des compétitions plus vite que son amie. Pourtant, nul ne sera au courant du record mondial qu’elle a établi.
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