Comment le grand René Clair a joué dans un film muet d'un réalisateur russe
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René Clair, ce grand nom du cinéma français, a commencé sa carrière comme critique avant de tourner dans plusieurs films. C’est alors qu’il a attiré l’attention du célèbre réalisateur russe Iakov Protazanov.
L’un des fondateurs du cinéma russe, Protazanov a travaillé en Europe pendant plusieurs années après la révolution bolchévique. Il a invité le Français à jouer dans Le Sens de la mort, adaptation du roman de Paul Bourget. Le protagoniste, le chirurgien Michel Ortègue, apprend qu’il est atteint d’une maladie incurable et s’attend à ce que sa femme se suicide par amour pour lui.
Bien que Clair ne semble pas avoir eu, à l’époque, la moindre intention de devenir acteur, il a néanmoins accepté la proposition du réalisateur russe. Dans une lettre adressée au filmographe Mikhaïl Arlazorov, Clair écrivait que, pendant le tournage, la patience de Protazanov avait été mise à rude épreuve, tant le Français peinait à comprendre ce que l’on attendait de lui.
Pourtant, soulignait-il, c’est grâce à lui et à Louis Feuillade qu’il avait découvert que le cinéma était une aventure fascinante et que, s’il voulait y participer pleinement, son rôle devait se jouer non devant la caméra, mais derrière.
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