En ce jour, en 1825, se déroulait l’insurrection décembriste
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La disparition de l’empereur Alexandre Ier, décédé le 1er décembre 1825, a plongé le pays dans une incertitude politique : les rênes du pouvoir devaient revenir à son frère Constantin, or, ce dernier avait renoncé à succéder à Alexandre encore du vivant de ce dernier. Le prétendant à la couronne devenait donc leur frère Nicolas. Ceux qui entreront dans l’histoire comme les « décembristes » ont profité du moment pour opérer une tentative de coup d’État.
Le complot a réuni de jeunes aristocrates, dont des officiers de la garde impériale, plaidant en faveur de changements cardinaux dans le système politique de l’État : ils exigeaient la mise en place d’une constitution, la liberté de la presse, l’abolition du servage et une série d’autres réformes. Beaucoup d’entre eux avaient combattu Napoléon et, en rentrant en Russie après avoir traversé l’Europe, avaient aspiré à ce que le système politique de leur pays se rapproche de ce qu’ils avaient vu à l’étranger.
Ils ont donc décidé d’agir. S’étant assuré du soutien d’une partie des régiments de gardes, qu’ils avaient convaincus de la nécessité de défendre les droits du « dirigeant légitime » Constantin, ils ont, le 26 décembre, fait venir des troupes sur la place du Sénat, à Saint-Pétersbourg. L’objectif était d’empêcher le Sénat de prêter serment à Nicolas et d’obliger ce dernier à publier un Manifeste national proclamant la création d’un gouvernement révolutionnaire provisoire. En vain, la réunion avait déjà eu lieu, ce qui a semé la confusion dans les rangs des décembristes. Les troupes fidèles à Nicolas se sont massées autour du lieu et ont dispersé les insurgés.
La rébellion réprimée, cinq leaders des décembristes - Pavel Pestel, Sergueï Mouraviov-Apostol, Kondrati Ryleïev, Piotr Kakhovski et Mikhaïl Bestoujev-Rioumine - ont été exécutés. 121 personnes ont été privées de leur rang et de leur titre de noblesse, 99 condamnées aux travaux forcés et à l’exil en Sibérie. Les autres ont été envoyés dans le Caucase, dégradés au rang de simples soldats. Plus de 3 000 soldats des régiments rebelles ont été punis.
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