Comment la «flotte de fous» russe a failli déclencher une guerre contre le Royaume-Uni
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L’équipage était tendu : même ici, loin des côtes nippones, l’on s’attendait à une attaque soudaine de sous-marins ou de navires de l’ennemi, camouflés en bateaux marchands.
« Chacun de nous suit le moindre feu aperçu à l’horizon, cherche sur fond du ciel lumineux des traces de navires suspects », s’en souvenait dans ses mémoires l’ingénieur de bord du cuirassé Oriel Vladimir Kostenko.
Au bout du compte, par une nuit brumeuse du 21 au 22 octobre, étant dans la mer du Nord, non loin de la ville anglaise de Hull, l’escadre a pris un groupe de navires pour des torpilleurs japonais. L’attaque s’est ensuivie.
Les marins n’ont pas tardé à réaliser que leur cible était loin d’être la bonne et que sous leur feu se trouvaient des bateaux de pêche britanniques. Suite au « combat », qui a fait deux morts et six blessés, une embarcation a coulé et cinq autres ont été endommagées.
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L’incident de Hull, plus souvent appelé incident du Dogger Bank, a provoqué l’ire de la société britannique et la presse locale a qualifié les marins russes de « pirates » et de « flotte de fous ».
« Il est impensable que les gens qui se qualifient de marins, quelle que soit leur terreur, passent 20 minutes à frapper une flotte de pêche sans réaliser la nature de leur cible », écrivait le Times.
Les deux Empires se sont alors retrouvés au bord d’un conflit armé. Seules des négociations intenses et l’indemnisation versée par la Russie ont permis d’apaiser les tensions.
Quant à l’escadre, elle a poursuivi son chemin vers, comme il s’avérera plus tard, sa fin inglorieuse lors de la Bataille de Tsushima, en mai 1905.
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