Un film sur «l'amour inconnu» de Tchékhov projeté à Paris
Vous avez probablement entendu parler de l’épouse d’Anton Tchékhov, la brillante actrice Olga Knipper. Cependant, elle n’était pas la seule femme à susciter des sentiments forts dans le cœur de l’écrivain. Bien que moins célèbres, d’autres femmes ont également marqué la vie de Tchékhov et se sont reflétées dans son œuvre.
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Le 27 février, à l'occasion du 165e anniversaire de la naissance du classique russe, la Maison russe dans la capitale française organise la projection du film Admiratrice, tourné en 2012 par Vitali Melnikov « sur l'amour triste, calme et inconnu » d'Anton Pavlovitch - c'est ainsi que le réalisateur lui-même décrit les relations de l'écrivain avec sa collègue Lidia Avilova.
Avilova était une écrivaine assez connue dans les cercles littéraires de l’époque. Il suffit de dire que Léon Tolstoï admirait son travail. Cependant, outre son extraordinaire talent littéraire, cette jeune femme possédait également une beauté saisissante. « Tout en elle était charmant : sa voix, sa légère timidité, le regard de ses merveilleux yeux gris-bleu… », a écrit à son sujet le lauréat du prix Nobel de littérature Ivan Bounine.
Tchékhov a rencontré Lidia en 1889 dans la maison de l'éditeur du Journal de Saint-Pétersbourg, Sergueï Khoudekov. Avilova a clairement réussi à impressionner Anton Pavlovitch, car à partir de ce moment, il a commencé à échanger des lettres avec elle et leur correspondance a duré jusqu'à la mort du classique russe. Néanmoins, Lidia était déjà mariée et avait des enfants. Les contemporains ne pouvaient même pas imaginer que la nature des lettres de Tchékhov à Avilova pouvaient être autre qu'amicale.
Pendant longtemps, en parlant de Tchékhov, Avilova est restée silencieuse sur ses sentiments, mais dans les dernières années de sa vie, elle a travaillé sur ses mémoires, dans lesquelles elle a écrit : « C'est dégoûtant de vivre. Et je ne vis plus... Mais j'aime de plus en plus la solitude, le silence, la tranquillité. Et un rêve. C'est A.P. Dans ce rêve nous sommes tous les deux jeunes et nous sommes ensemble. Dans ce carnet, j'ai essayé de démêler un écheveau de soie très emmêlé, pour résoudre une question : est-ce que nous nous aimions tous les deux ? Lui ? Moi ? Je n’arrive pas à démêler cet enchevêtrement ».
31 lettres de Tchékhov à Avilova sont arrivées à nos jours, et seulement trois dans le sens inverse - ayant reçu ses propres missives après la mort de l'écrivain, Lidia les a brûlées. Sans avoir d'informations précises sur le contenu de toute la correspondance entre Avilova et Tchékhov, les historiens de la littérature se demandent encore s'il y a vraiment eu une liaison amoureuse entre eux.
Venez à la projection du film Admiratrice pour réfléchir par vous-même à cette question.
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