Saviez-vous qu’un sultan d’Oman avait dans son harem six femmes nées dans l’Empire russe?
Cet élégant collier du XIXe appartint à une princesse de Zanzibar et d’Oman. Dans son sultanat, elle portait le nom de Sayyida Salme bint Saïd al-Busaïd. En Occident, elle était connue comme Emily Ruete. Elle s’était en effet convertie au christianisme, avait épousé un marchand allemand et avait fui avec lui en Allemagne.
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Portrait contemporain de Saïd ben Sultan al-Busaïd
Dans son pays d’adoption, elle rédigea la première autobiographie au monde d’une femme arabe ayant appartenu à l’élite de son pays.
Emily Ruete
Dans ses Mémoires d’une Princesse Arabe, elle raconta comment elle avait appris seule à lire et à écrire, était devenue la secrétaire de son frère le sultan, fut contrainte de quitter son pays parce qu’elle était tombée enceinte d’un Allemand.
Sa mère était Tcherkesse, née dans l’Empire russe. D’une très grande beauté, elle avait été très jeune enlevée à son père, un fermier. On sait que le sultan Sayyid Saïd avait soixante-quinze femmes dans son harem, dont six Tcherkesses originaires du Caucase russe.
Des bijoux ayant appartenu à la princesse Sayyida Salme, des armes, des costumes traditionnaux et d’autres trésors du sultanat d’Oman sont présentés à l’exposition Les Trésors en Argent d’Oman que l’on peut voir aux Musées du Kremlin jusqu’au 29 septembre 2024.
Dans cet autre article, apprenez-en plus sur les Aïnous, peuple mystérieux dont l’existence est niée.
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