Les tours à canons, l’arme secrète d’Ivan le Terrible ayant permis la prise de Kazan

Les tours à canons, l’arme secrète d’Ivan le Terrible ayant permis la prise de Kazan
Erich Donnert

Russia Beyond en français diffuse désormais du contenu sur sa page VK! Vidéos, publications dédiées à l’apprentissage du russe et plus encore dans notre communauté Fenêtre sur la Russie 

En 1552, Ivan le Terrible dirigea une armée colossale de 150 000 soldats vers Kazan, capitale du Khanat de Kazan, un État musulman féodal. La citadelle de la ville, défendue par des murs de bois et de pierre atteignant neuf mètres d’épaisseur, comprenait quatre tours équipées de portes massives et était protégée par de larges douves. Sans artillerie lourde, il était impossible de forcer de telles défenses. Près de trois mois furent nécessaires pour acheminer 150 canons depuis Moscou et une semaine pour les monter. Pourtant, malgré des assauts incessants, les remparts demeuraient debout, et les défenseurs continuaient à résister depuis les hauteurs.

Pour surmonter cet obstacle, Ivan le Terrible mit par conséquent à profit le savoir-faire de ses ingénieurs italiens et allemands, qui conçurent des tours à canons jusque-là uniques en Russie. Fabriquées avec le bois des forêts environnantes, ces structures mobiles à trois niveaux disposaient de meurtrières permettant de tirer à travers les remparts, comme si les tirs provenaient du ciel. Montées sur roues ou sur des rondins, ces tours furent avancées progressivement jusqu’à seulement six mètres des douves de la forteresse.

Les tours à canons, l’arme secrète d’Ivan le Terrible ayant permis la prise de Kazan
Erich Donnert

Selon la chronique Histoire de Kazan, cette innovation technique, « comme le font les Italiens d’habitude », fut décisive. Après 32 jours de siège, les ingénieurs firent exploser les murs de la citadelle, permettant à l’armée d’Ivan de s’emparer de Kazan. Les tours à canons devinrent ainsi un symbole du génie militaire au service des tsars.

Dans cet autre article, découvrez une autre arme secrète des tsars russes, la «ville errante».

<