Madones russes: des mères et leurs enfants magnifiés en peinture
En Russie, le sujet de la mère et de l’enfant est très ancien. Il remonte à l’époque où les iconographes peignaient la Vierge debout ou assise sur un trône tenant tendrement l’Enfant contre elle.
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Aux XIXe et XXe siècles, s’ils s’étaient éloignés des sujets religieux, la plupart des artistes avaient en tête le modèle iconographique de la Vierge à l’Enfant lorsqu’ils peignaient leurs femmes, sœurs ou modèles. Nikolaï Iarochenko, qui appartenait au mouvement des Itinérants, peignit une « Madone prisonnière », une femme envoyée au bagne avec son enfant. Ivan Kramskoï nous donne à voir la douleur d’une femme qui vient de perdre le sien. Fedot Sytchkov, peintre autodidacte, fit un portrait très classique de sa sœur et de son neveu. La femme et le fils de Viktor Vasnetsov, eux, prêtèrent leurs traits à la Vierge et l’Enfant réprésentés sur une des fresques de l’église Saint-Vladimir à Kiev.
Oreste Kiprenski. Une mère et son enfant, 1809
Alexeï Venetsianov. Une nourrice et un enfant, 1831
Karl Brioullov. Une mère réveillée par les pleurs de son enfant, 1831
Constantin Makovski. Moissonneuse, 1871
Ivan Kramskoï. Chagrin inconsolable, 1884
Viktor Vasnetsov. Madone, 1887
Nikolaï Iarochenko. Partout la vie, 1888
Fedot Sytchkov. Une femme et son enfant. Portrait de ma sœur, 1903
Boris Koustodiïev. Le bain de l’enfant (Le matin), 1910
Kouzma Petrov-Vodkine. La mère, 1913
Kouzma Petrov-Vodkine. La mère, 1915
Kouzma Petrov-Vodkine. 1918 à Pétrograd, 1920
Alexandre Deïneka. La mère, 1932
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