
Saurez-vous deviner le principal graphomane de la littérature russe?

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Son confrère, le satiriste Mikhaïl Saltykov-Chtchedrine, a même inventé un verbe pour désigner cette redondance littéraire : « naboborykal », en clin d’œil au nom de Boborykine. Plus diplomate, Ivan Tourgueniev préférait parler d’une « fertilité hâtive » pour qualifier cette abondance d’écriture.
Aujourd’hui, peu sont ceux qui connaissent le nom de Piotr Boborykine, considéré comme écrivain de second plan. Pourtant, de son vivant, cet homme, doté d’une formation solide et polyvalente jouissait d'une popularité et d'une influence réelles.

Il a d’abord étudié à la faculté de droit de l’Université impériale de Kazan et travaillé dans un laboratoire de chimie sous la direction du célèbre chimiste Alexandre Boutlerov. Parallèlement à ses études, il a traduit le manuel de chimie de Lehmann. Il a ensuite poursuivi son parcours à l’Université de Dorpat, où, pendant cinq ans, il a suivi des cours à la faculté de médecine et rédigé un manuel de chimie physiologique.
Maîtrisant couramment les principales langues européennes, il a voyagé dans toute l'Europe et a été considéré comme l’une des personnalités les plus cultivées de la seconde moitié du XIXe siècle.
À seulement 27 ans, Piotr Boborykine est devenu rédacteur en chef de la revue populaire Bibliothèque pour la lecture. Il a publié dans plusieurs grandes revues de l’époque, tout en écrivant romans, nouvelles, récits, pièces de théâtre, et en menant des recherches approfondies sur l’histoire littéraire de la Russie et de l’Europe occidentale. Selon les spécialistes, l’ensemble de son œuvre pourrait remplir plus de soixante-dix volumes et il s’agit d’œuvres complètes et achevées.
Ses œuvres les plus célèbres sont les romans La Victime du soir, Les Affairistes, Kitaï-Gorod, le récit Pooumnel et la comédie L’Écume.
On lui attribue également l’introduction du concept d’« intelligentsia » dans l’usage populaire.
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