Huit classiques de la littérature russe qui vous feront pleurer
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Moumou d’Ivan Tourgueniev (1852)
Moumou raconte l’histoire déchirante de Guérassime, un homme sourd-muet, et de sa chienne Moumou. Cet homme est un serf docile, propriété d’une maîtresse capricieuse. Il a souffert lorsqu’elle a marié la lessiveuse Tatiana, pour qui il avait des sentiments, à un autre. Il a noyé sa chienne, le seul être qui l’aimait, quand sa maîtresse lui a ordonné de s’en débarrasser. Ne supportant plus d’être à son service, il repart à la campagne. Cette nouvelle est d’autant plus sinistre qu’elle est inspirée de faits réels. Ivan Tourgueniev raconte ce que sa mère a fait subir à l’un de ses portiers.
Anna Karénine de Léon Tolstoï (1875-1877)
Une femme mariée, Anna Karénine, se prend de passion pour le jeune officier Alexeï Vronski. Elle quitte son mari et a une fille avec son amant. La haute société, à laquelle elle appartient, la rejette et la procédure de divorce l’épuise. Elle prend alors la seule décision qui, lui semble-t-il, mettra fin à ses souffrances : celle de se jeter sous un train. Inconsolable, Vronski part combattre sur le front. Leur fille est confiée au mari d’Anna.
La Douce de Fiodor Dostoïevski (1876)
L’écrivain qualifiait ce récit de « fantastique ». Une jeune fille pauvre épouse un usurier. Elle ne l’aime pas. Il fait régner le silence chez eux dans l’espoir qu’elle finira par déceler ses qualités et l’aimer. Cela ne mène qu’au manque de confiance et à l’incompréhension entre eux. Désespérée, la jeune fille se suicide.
Messieurs Golovleff de Mikhaïl Saltykov-Chtchedrine (1880)
De son vivant, Arina Pétrovna, la mère de la grande famille des Golovleff, distribue leurs parts d’héritage à ses fils. De façon inconsidérée, elle ne le traite pas à égalité. Elle accorde la plus grande part à Porphyre, qui hypocritement se conduit comme un fils attentif. Son frère Stépane l’a surnommé le Petit Judas. La plus petite part va à Pavel. Finalement, Arina Pétrovna, qui n’est plus d’aucune utilité à personne, reste sans rien. À la fin, le Petit Judas comprend qu’il a gâché sa vie en étant ladre et indifférent aux autres.
L’Artiste du Toupet de Nicolas Leskov (1883)
Nicolas Leskov narre l’histoire d’amour vécue par le coiffeur et maquilleur de théâtre Arcadi. Lorsqu’il apprend que sa bien-aimée Liouba, actrice d’un théâtre de serfs, fait l’objet des attentions du compte Kamenski, il la convainc de fuir ensemble. Mais ils sont bientôt rattrapés. Considérée comme folle, elle est envoyée travailler dans une ferme. Lui, à l’armée où il n’oublie pas sa bien-aimée. Après plusieurs années de service militaire, il revient avec l’intention de racheter Liouba. Une nuit, un portier le dépouille et le tue.
En Mauvaise Compagnie de Vladimir Korolenko (1885)
Vassia, le fils d’un juge, fait la connaissance des enfants d’un gueux qui vivent avec leur père dans une cave. Un jour, il apporte une poupée que sa défunte mère avait offerte à sa sœur à la jeune Maroussia. Il espère ainsi lui faire penser à autre chose qu’au rhumatisme dont elle souffre. Ce geste, dont son père a eu vent par un ancien serviteur, lui vaut d’être tancé. Plus tard, Vassia apprend la mort de Maroussia. Le juge comprend alors, que tout au malheur d’avoir perdu sa femme, il a négligé ses enfants. Il essaie de rattraper le temps perdu. En 1886 parut une version abrégée de cette nouvelle sous le titre Des Enfants de la Cave.
L’Envie de Dormir d’Anton Tchékhov (1888)
Varia est une orpheline de treize ans qui s’est placée comme servante dans une famille. Elle travaille toute la journée. Le soir, elle ne peut se reposer parce qu’elle doit bercer le bébé de ses employeurs. A bout de forces, elle voit en cet enfant la cause de ses souffrances. Elle l’étouffe, sourit et s’endort avec ravissement.
Le Bracelet de Grenat d’Alexandre Kouprine (1911)
Alexandre Kouprine a écrit une nouvelle sur un amour ignoré. Le personnage principal, la princesse Véra Chéina reçoit un bracelet de grenat d’un admirateur anonyme. Son mari parvient à découvrir son identité. C’est Jeltkov, un petit fonctionnaire. Il a vu un jour la princesse qui assistait à une représentation au cirque, en est tombé amoureux et s’est mis à lui écrire des lettres. Dans la dernière qu’il lui adresse, il la prie de jouer un extrait d’une sonate de Bеethoven en mémoire de l’unique joie qu’il a eue dans la vie. En lisant cette lettre, la prince comprend qu’elle n’a jamais prêté attention à ce grand amour, pur et désintéressé.
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