Cinq faits sur le plus grand temple bouddhiste de la Russie tsariste
La construction du Datsan «d’améthyste» a été approuvée par Nicolas II lui-même, et sa conception a été réalisée par le célèbre artiste Nicolas Roerich. Nous vous expliquons ce qu’il faut savoir sur le temple bouddhiste de Saint-Pétersbourg.
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Le premier temple bouddhiste en Europe
Le datsan Gounzetchoïneï est apparu à Saint-Pétersbourg grâce au lama bouriate Agvan Dorjiev. En 1900, l’empereur Nicolas II a approuvé la construction du temple, déclarant que désormais les bouddhistes de Russie étaient sous la protection de l’aigle bicéphale. Quinze ans plus tard, le datsan était ouvert aux croyants.
Il a été construit selon le projet de l’architecte Gavriil Baranovski, qui a combiné les traditions des temples tibétains et bouriates classiques et de l’Art nouveau nordique. L’emplacement a été choisi près de la Grande Nevka, bras du fleuve de la Neva, la proximité de l’eau créant une ambiance méditative et favorisant l’illumination. D’ailleurs, le nom du datsan se traduit par « source de l’enseignement sacré du Tout Compatissant ».
Le datsan de Saint-Pétersbourg est devenu le premier temple bouddhiste d’Europe. C’est aussi le plus précieux. Il est revêtu de granit de Hanko rouge-violet, ce qui lui a valu le surnom de « Datsan d’améthyste ».
Décoré de vitraux créés selon les croquis de Nicolas Roerich
Le célèbre artiste russe a décoré le deuxième étage du datsan.
Les vitraux, créés d’après ses croquis, représentent huit symboles sacrés du bouddhisme : les poissons rouges, la fleur de lotus, la conque, le nœud sans fin, l’ombrelle, le vase aux trésors, la bannière de la victoire et la roue du Dharma à huit rayons.
La statue du Bouddha brille le jour du solstice d’hiver
La statue du Bouddha a été offerte au temple en 1913 par le roi Rama VI de Siam. Après la révolution, le temple a néanmoins été entièrement pillé et les objets sacrés n’ont pas été épargnés. Une légende raconte que les assaillants ne pouvaient toutefois déplacer la lourde statue et pensaient donc que les moines y avaient caché des trésors. Finalement, lorsqu’ils parvinrent à la retirer de son piédestal, les voleurs virent qu’elle était vide et jetèrent les fragments brisés dans l’étang près du datsan.
En 1994, une nouvelle statue dorée de cinq mètres du Bouddha Shakyamuni a été installée dans le temple. Une fois par an, le jour du solstice d’hiver, elle est illuminée d’une lumière « dorée » : les rayons du soleil passant à travers les vitraux éclairent la statue.
Il était considéré comme le plus septentrional du monde
Pendant un siècle, le datsan de Saint-Pétersbourg a été considéré comme le plus septentrional du monde. En 2014, ce titre a cependant dû être cédé à un temple ouvert en Iakoutie.
On peut y goûter la cuisine bouriate
L’entrée du temple est gardée par des lions de pierre, tandis que divers personnages et objets sont installés sur le territoire du datsan – des tambours de prière, un grand brûle-encens Baipur dont le couvercle est orné d’un lion des neiges... Les lamas et les disciples organisent des excursions autour du temple.
Cependant, en plus de la nourriture spirituelle, vous pouvez aussi vous nourrir physiquement. Le temple dispose en effet d’un café, où l’on peut goûter à la cuisine bouriate. Par exemple, de copieux bououzy (grosses ravioles) avec de la viande cuits à la vapeur et d’appétissants khouchours (pâte frite avec de la viande à l’intérieur).
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