Tchoum, iaranga, yourte: ces habitations traditionnelles des nomades de Russie
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Dans le Grand Nord et en Sibérie, outre les citadins et les ruraux, certains mènent une vie nomade ou semi-nomade, c’est-à-dire qu’ils ne passent qu’une partie de l’année dans un habitat sédentaire. Selon différentes estimations, il resterait entre 18 000 et 20 000 nomades en Russie. Aujourd’hui, il s’agit principalement d’éleveurs de rennes. Les animaux migrent constamment à la recherche de nourriture, et les hommes doivent les suivre avec leurs habitations. Voici à quoi ressemblent ces foyers mobiles dans différentes régions de Russie.
Tchoum
La plupart des nomades, soit environ 10 000 personnes, vivent en Iamalie. Ce sont les peuples autochtones du Nord : les Nénètses, les Khantys et les Selkoupes. Leur maison traditionnelle s’appelle « tchoum ». Elle est de forme conique : elle résiste aux vents et aux tempêtes de neige, et la neige glisse facilement de ses murs. Le tchoum se réchauffe rapidement de l’intérieur, se monte et se démonte vite.
Toute la famille participe à la construction de l’habitation : cela prend environ une heure en été et trois heures en hiver.
Iaranga
Les éleveurs de rennes de Tchoukotka vivent dans des iarangas. La structure en bois est recouverte de peaux de renne et de bâches, et l’intérieur est aménagé en deux pièces : l’une sert de foyer pour le feu et de lieu de préparation des repas, l’autre de chambre à coucher. La cloison entre les deux pièces est constituée d’un rideau qui peut être baissé lorsque l’on souhaite s’isoler.
Les nomades modernes disposent de motoneiges, d’ordinateurs portables, de téléphones mobiles. Ainsi, dans une iaranga, comme dans un appartement ordinaire, il y a beaucoup de fils et de rallonges. Ils se rechargent à l’aide de générateurs qu’ils transportent avec eux.
Les éleveurs de rennes de Tchoukotka sont regroupés en brigades qui nomadisent selon des itinéraires convenus. Les rennes peuvent être privés ou municipaux, mais ils paissent en un seul grand troupeau.
Yourte
C’est l’habitation traditionnelle des nomades de Kalmoukie, d’Altaï, de Bouriatie, de Bachkirie, ou encore de Touva, qui ont aujourd’hui presque disparu. Cependant, les yourtes sont souvent utilisées pour les loisirs. En outre, les cafés, restaurants et même les musées en forme de yourtes sont très populaires dans ces régions.
À l’intérieur, ces constructions sont soumises à un code de conduite strict. Il y a une partie réservée aux hommes et une réservée aux femmes, ainsi qu’un endroit sacré près du foyer, en face de l’entrée, où il est interdit de tourner le dos et d’étendre les jambes.
Dans cet autre article, découvrez une jeune Nénètse qui témoigne de son quotidien d’éleveuse de rennes nomade en Sibérie.