
Pourquoi les soldats de l’Armée rouge recevaient-ils 100 grammes de vodka par jour?

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Depuis les temps anciens, les soldats russes recevaient de l’alcool « pour le courage ». En URSS, cette pratique a été répandue dans les unités de l’armée pendant la guerre d’Hiver contre la Finlande en 1939-1940.
À cette époque, le commissaire du peuple (équivalent de ministre) à la Défense, Kliment Vorochilov, a proposé de distribuer aux soldats 100 grammes de vodka et 50 grammes de saindoux par jour pour leur tenir chaud dans les rudes conditions hivernales.

Avec la fin de la guerre contre les Finlandais, la distribution d’alcool aux troupes a cessé, mais elle a repris en 1941. Par décret du Comité d’État à la Défense du 22 août, les soldats en première ligne devaient recevoir 100 grammes de vodka par jour.
Une telle mesure était censée aider les soldats à faire face à un stress intense. De plus, l’alcool fort se dégradait rapidement dans l’organisme, se transformant en une importante quantité d’énergie, leur permettant de reconstituer rapidement leurs dépenses énergétiques.
Dans certaines unités, les soldats buvaient de la vodka avant le début d’une attaque, dans d’autres - après une bataille acharnée, tandis que certains régiments étaient rarement approvisionnés en « eau de feu ».
« Sans alcool, il était impossible de vaincre le gel. Les "100 grammes de première ligne" devenaient plus précieux que les obus et sauvaient les soldats des engelures, car ils passaient de nombreuses nuits à même le sol », se souvient le lieutenant-chef Fiodor Iltchenko.
« Je me souviens que la vodka n’était distribuée qu’avant une attaque… C’étaient surtout les jeunes qui en buvaient. Puis, ils tombaient sous les balles et mouraient. Ceux qui ont survécu à plusieurs batailles traitaient la vodka avec une grande prudence », a noté le soldat Alexandre Grinko.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les « 100 grammes du commissaire du peuple » ont été supprimés.
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