Quand des Allemands combattaient pour l’URSS pendant la Seconde Guerre mondiale

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Streckerau en 1920 (aujourd'hui - village de Novokamenka) dans la région de Saratov

La propagande soviétique soulignait ostensiblement la différence entre les nazis et « nos Allemands », publiant des articles relatant leurs exploits, qui étaient, il faut le préciser, nombreux.

Ainsi, parmi les défenseurs de la forteresse frontalière de Brest, comptaient le commandant du 125ᵉ régiment de fusiliers, le major Alexandre Dulkayt, le lieutenant-colonel du service médical Erich Kroll et le sergent-chef Viatcheslav Meyer.

Alexander Dulkayt; Viatcheslav Meyer

La 153ᵉ division de fusiliers, commandée par le colonel Nikolaï Gagen, a quant à elle contenu l’ennemi pendant une semaine aux abords de Vitebsk (Biélorussie). Encerclée, elle est parvenue à percer pour rejoindre ses lignes. Elle a d’ailleurs été l’une des premières unités à recevoir le titre honorifique de « Gardes » et son commandant a été décoré de l’Ordre de Lénine.

Nikolaï Gagen

Le mitrailleur antiaérien Genrikh Neyman a de son côté abattu quatre bombardiers ennemis. Le journal Komsomolskaïa Pravda lui a même consacré un article.

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Cependant, l’avancée de la Wehrmacht en URSS s’est répercutée sur l’attitude du gouvernement de l’URSS envers les Allemands soviétiques : ils étaient désormais perçus comme de potentiels collaborateurs.

Fin août 1941, de vastes déportations d’Allemands de la Volga vers d’autres régions de l’URSS ont débuté. Les militaires d’origine allemande ont été retirés du front et affectés à des travaux de construction à l’arrière. Nombre d’entre eux s’y sont opposés, réclamant le droit de rester au combat.

Parallèlement, des dizaines de soldats nazis ont fait défection et ont rejoint des détachements de partisans en URSS. Leur maîtrise de l’allemand était précieuse : les missions visant à organiser des embuscades et des sabotages leur étaient souvent confiées.

Le plus célèbre de ces transfuges a été le caporal de la Wehrmacht Fritz Paul Schmenkel. Capturé par les nazis, il a été exécuté comme traître en 1944. Vingt ans plus tard, il a été élevé, à titre posthume, au rang de Héros de l’Union soviétique.

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