Fiodor Ouchakov, grand amiral russe canonisé au XXIe siècle

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« Grâce à Dieu…  dans toute l’histoire de la flotte sous mon commandement en mer, avec la préservation de Sa Très Haute Bonté, pas un seul navire n’a été perdu et pas un seul de nos hommes n’a été fait prisonnier par l’ennemi », assurait l’illustre amiral russe Fiodor Ouchakov.

La flotte de la mer Noire traversant le détroit du Bosphore, 1804.

Or, ces mots étaient tout sauf gasconnade. Il est sorti vainqueur de toutes les petites et grandes batailles navales auxquelles il a pris part.

Ouchakov n’avait pas peur de prendre des risques et d’agir hors des schémas établis. S’il le jugeait nécessaire, il bouleversait avec audace l’ordre du combat, improvisait, divisait les forces, manœuvrait, créant un avantage dans la direction d’attaque principale.

Bataille du cap Kaliakra

Son heure de gloire a été la guerre russo-turque de 1787-1791, au cours de laquelle il a réussi à infliger plusieurs défaites sensibles aux Turcs. Que vaut à elle seule sa brillante victoire dans la bataille du cap Kaliakra, le 11 août 1791? Lors de la Campagne méditerranéenne de 1798-1800, ses forces ont délivré des Français des îles Ioniennes.

En 1807, il a pris sa retraite et a regagné son village, dans le gouvernement de Tambov. Les dix dernières années de sa vie, il les a consacrées à l’Église et aux prières. Pendant le Grand Carême, il s’installait au monastère, dans une cellule prévue pour lui.

Sa vie pieuse a poussé l’Église orthodoxe russe à le canoniser en 2000 comme saint vénéré du diocèse de Saransk, et en 2004, comme saint à l’échelle nationale en tant que guerrier juste.