Permis ou interdit dans la Russie d’antan?
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Interdiction de clouter les semelles de ses chaussures
Ceux qui enfreignaient ce décret de Pierre Ier (1672-1725) s’exposaient à une condamnation au bagne ou à la confiscation de leurs biens. Le tsar avait pris cette mesure pour éviter que l’état des ponts dont le revêtement était en bois ne se détériore trop vite. Il interdit donc de porter des chaussures dont les semelles étaient cloutées ou sur lesquelles étaient attachés des crampons métalliques. Le tsar ne mesura pas les conséquences qu’aurait la prise de ce décret : par peur des peines encourues, les habitants de Saint-Pétersbourg ne sortirent pas le temps de se faire faire de nouvelles chaussures.
Interdiction de danser la valse
L’empereur Paul Ier (1754-1801) avait une manière simple de lutter contre les manifestations de la liberté de pensée : il interdisait tout. Ce fut ainsi que les chapeaux ronds, les rubans de couleur pour rehausser les robes, les souliers à rubans, les chapeaux français à bord large et même la valse furent proscrits. On racontait que les échos de la Révolution Française en Russie n’expliquaient en rien la décision de l’empereur d’interdire la valse. La raison en aurait été qu’il était un piètre danseur.
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Interdiction d’exporter la rhubarbe
Cette plante servait à fabriquer non seulement un remède pour les dérangements intestinaux, mais surtout une teinture de prix pour les tissus. Cela expliquait que son commerce était monopole d’État et qu’à la fin du XVIIe siècle son exportation fut interdite. Malheur à ceux qui décidaient de s’enrichir en achetant et revendant de la rhubarbe : ils risquaient les « tortures les plus cruelles ».
Interdiction de montrer des ours dans les rues
Beaucoup aimaient regarder le spectacle d’ours dressés que l’on montrait dans les rues et sur les foires. Mais, en 1867, l’empereur Alexandre II (1818-1881) interdit les montreurs d’ours. Il avait été sensible aux arguments de l’Association de protection des animaux qui voulait sauver les plantigrades.
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