Quelques canons de la représentation iconographique des saints
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« Le langage iconographique est un langage symbolique. Beaucoup d’éléments de la réalité y sont à dessein déformés pour différencier la représentation de la sainteté de celle de l’humanité », explique Anna Kornilova, jeune peintre d’icônes de vingt-trois ans.
Par exemple, la perspective est faussée et la silhouette des personnages étirée. Anna Kornilova l’explique par le fait que l’iconographie se doit de montrer que l’esprit des saints tend vers les cieux.
Les personnages représentés ont souvent des fronts hauts qui symbolisent la sagesse et la concentration. Leurs grands yeux écarquillés signifient qu’ils voient plus que les autres hommes. Leurs lèvres minces, l’ascèse qu’ils s’imposent. Leurs longs doigts, leur élévation spirituelle et leur désintéressement.
Sur les icônes, les saints ne se tiennent pas parfaitement droit : leur tête est légèrement inclinée, leur dos voûté : ils sont soumis, privés d’orgueil, obéissent à la volonté de Dieu. Les saints guerriers peuvent cependant être totalement redressés.
Les iconographes ne sont donc pas appelés à reproduire le monde terrestre tel qu’ils le voient et à représenter des gens ordinaires. Leur art a pour finalité de faire grandir spirituellement ceux qui regardent et prient devant les images sacrées qu’ils ont peintes.
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