Natures mortes photographiques: l’œuvre poétique de Natacha Nikouline s’expose à Paris

Archives personnelles
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Les clichés de Natacha Nikouline font partie de ces œuvres auxquelles tout un chacun sera en mesure de rattacher des sentiments et une interprétation qui lui sont propres. Cet été, elle convie, dans la capitale française, les amateurs d’esthétique à sa nouvelle exposition, dans le cadre de laquelle elle se penche sur ses racines, qui plongent dans une contrée qui n’est plus, la Russie impériale.

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Du 4 juin au 27 juillet, le Centre culturel et spirituel orthodoxe russe de Paris, au 1, quai Branly, accueillera Sous les cendres de l’histoire, la nouvelle exposition de la photographe française Natacha Nikouline.

Centre culturel et spirituel orthodoxe russe de Paris
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Fidèle au fil d’Ariane de son œuvre, cette brillante diplômée de l'École des Gobelins tisse ici une rétrospective ayant pour thème la mémoire, la filiation et la transmission. Il faut dire que le passé et la fuite du temps s’imposent comme le cœur des travaux de Nikouline, qui a fait de son art le reflet de ses introspections face à son héritage. Une histoire familiale la menant en terre des tsars : ses aïeux, membres d’éminentes lignées marchandes russes comptant mécènes, collectionneurs d’art et photographes, n’avaient eu d’autre choix que de fuir leur patrie à la révolution de 1917 pour trouver en la Ville Lumière un refuge.

Cette ascendance, la jeune artiste n’a de cesse de l’explorer et d’en faire naître des compositions photographiques dignes de véritables natures mortes picturales. Ainsi, au cours de cet événement, les visiteurs pourront admirer deux de ses séries : Parce que rien ne se perd jamais et In Situ.

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La première met en avant des objets conservés en Russie par des parents de Natacha au péril de leur vie, qu’elle a donc pris soin d’immortaliser lors de voyages dans le pays de ses ancêtres.

« J’ai photographié les mains de ces membres de ma famille qui ont sauvé ces objets. Ces mains, marquées par le temps et les épreuves, incarnent la transmission silencieuse d’une histoire familiale. Elles deviennent les vecteurs d’une mémoire incarnée, témoignant de la résilience et de l’attachement à un héritage menacé d'effacement », confie l’artiste.

La seconde se penche quant à elle sur les lieux fondateurs de son identité, en résonnance avec un questionnement plus global sur notre condition de simples mortels.

« Je voudrais dresser une topographie des images inhérentes à la fondation de mon être. J’ai alors revu ces lieux dans lesquels j’avais vécu des événements fondamentaux de ma vie et j'ai décidé de m’y rendre pour y installer un drap blanc. Ce drap blanc que j’utilise est un vecteur de vie et de mort, c’est un objet transitionnel. On naît, on dort, on est malade dans un drap blanc, et puis finalement ce drap blanc devient notre linceul ».

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Le vernissage de l’exposition s’effectuera le mardi 3 juin à partir de 18 heures, tandis que le 7 du mois, à 16 heures, Natacha Nikouline en personne vous accompagnera pour une visite commentée.

Entrée gratuite, mais inscription préalable nécessaire pour toute visite. Pour ce faire, veuillez envoyer votre requête à l’adresse : cscor@ambrusfrance.ru

Dans cet autre article, découvrez plus en détails l’histoire familiale et l’œuvre de Natacha Nikouline.

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