Fil d’Ariane et pelote de laine magique des contes russes: quel lien entre les deux?

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La première image qui surgit à l’évocation d’une pelote de laine magique est celle du fil d’Ariane, cet attribut qui a permis à Thésée de sortir du labyrinthe du Minotaure. Pourtant, dans les contes de fées slaves, cet objet joue un rôle tout aussi essentiel et y apparaît fréquemment.

Dans le folklore, tout objet ne peut posséder de pouvoirs magiques. Cette qualité dépend de son origine : il doit venir « de l’au-delà », d’un autre monde, du Trois-Neuvième royaume, ce lieu mythique à la fois royaume des morts et source de miracles. C’est pourquoi la pelote de laine magique, à l’instar de l’eau vive ou des pommes de jouvence, détient un pouvoir particulier : elle sert de guide.

Dans les contes russes, le héros reçoit le plus souvent la pelote de laine de Baba Yaga, la sorcière gardienne de la frontière entre le monde des vivants et l’au-delà. Cet objet possède une fonction unique, mais cruciale : indiquer le chemin au héros. Le plus souvent, il s’agit du trajet menant d’une Baba Yaga à l’autre, sa sœur. Dans ce genre de contes, les sorcières sont, en règle générale, au nombre de trois, et toutes viennent en aide au héros.

Cependant, la pelote de laine peut servir autrement : elle guide le héros hors d’une forêt impénétrable ou le mène à l’objectif de sa quête - la princesse, l’eau de vie ou tout autre objet recherché. Ce motif évoque le fil d’Ariane : tous deux indiquent le chemin du salut lorsque tout espoir semble perdu.

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