D’où provient le bonnet d’invisibilité, objet de tant de légendes?
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L’idée d’un objet magique conférant l’invisibilité est présente dans de nombreuses cultures à travers le monde. L'on en trouve des exemples en Europe - de la Grèce antique à la mythologie scandinave -, mais aussi en Asie, notamment en Inde, en Chine et au Japon, et dans les cultures d’Amérique du Nord : chez les tribus Omaha et Zuni. Le folklore russe ne fait pas exception.
La coiffe rendant le héros invisible, l’on la retrouve notamment dans Maria Morevna, certaines versions de La Princesse Grenouille, Ivan Tsarévitch et le Loup gris, ou encore dans Le Conte de Vassilissa-la-Très-Sage.
Le bonnet d’invisibilité est bien plus qu’un simple auxiliaire magique facilitant la quête du héros. En le rendant invisible, il lui confère les traits d’un esprit, d’un fantôme, ou d’un être appartenant au royaume des morts. C’est pourquoi les folkloristes, notamment Vladimir Propp, décrivent ce chapeau comme un objet appartenant au monde de l’au-delà. Ainsi, le héros qui le met cesse provisoirement d’appartenir au monde des vivants et passe dans le « royaume d’Hadès ».
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