
Cinq faits sur le réalisateur soviétique oscarisé Sergueï Bondartchouk

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Il s’est lancé dans la réalisation grâce à l’écrivain Mikhaïl Cholokhov
Pour une émission de radio, le jeune acteur a enregistré le récit Le Destin d’un homme, qui raconte l’histoire d’un soldat de première ligne ayant perdu toute sa famille pendant la guerre. Impressionné par la force de son interprétation, l’auteur de l’œuvre, Mikhaïl Cholokhov, lui a envoyé un télégramme : « Je ne peux imaginer un autre acteur capable de l’interpréter ainsi : vous l’avez mieux lu que je ne l’ai écrit ».
Incarner ce rôle au cinéma était son rêve, mais il avait sa propre vision de l'adaptation de l’œuvre à l’écran. Il a donc obtenu l’autorisation de réaliser son premier film.
Par la suite, il adaptera des œuvres de Cholokhov encore à deux reprises, tournant Ils se sont battus pour la patrie et Le Don paisible.
Son Guerre et Paix a apporté à l’URSS son premier Oscar pour un film de fiction
L’adaptation du roman de Léon Tolstoï a pris six ans. Impliquant d’innombrables figurants, et des tournages en extérieur spectaculaires, c’était l’un des projets les plus monumentaux du cinéma soviétique et il a connu un immense succès international. L’un de ses épisodes a même été présenté au Festival de Cannes et, en 1969, le film de Bondartchouk a remporté l’Oscar du meilleur film étranger ainsi qu’un Golden Globe, et a été nominé aux BAFTA. L’œuvre a ensuite été distribuée dans plus d’une centaine de pays.
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Il a travaillé à l’étranger
Après le triomphe de Guerre et Paix, le producteur italien Dino De Laurentiis a invité Bondartchouk à réaliser un film consacré à la bataille de Waterloo. Cette production a réuni des acteurs américains, britanniques et soviétiques : Rod Steiger, Orson Welles, Christopher Plummer, ainsi que Vassili Livanov, Irina Skobtseva et Oleg Vidov.
Waterloo a été nommé aux BAFTA, et Bondartchouk est entré dans l’histoire comme le premier réalisateur non italien à recevoir le prix David di Donatello pour un film.
Il a enrôlé pour son film une James Bond girl
Au début des années 1980, Bondartchouk s’est lancé dans un nouveau projet international d’envergure. Placé sous titre Les Cloches rouges et contant les révolutions au Mexique et en Russie, il était basé sur des livres du journaliste américain John Reed. La compagne du protagoniste a été interprétée par Ursula Andress, inoubliable James Bond girl révélée dans Dr. No.
Tourner Le Don paisible était son rêve de longue date
Dès les années 1960, Bondartchouk nourrissait le projet de réaliser une nouvelle adaptation du roman de Mikhaïl Cholokhov. L’écrivain lui-même l’y avait encouragé, avouant ne pas être pleinement satisfait de la version portée à l’écran par Sergueï Guerassimov. Cependant, il a fallu attendre les années 1990 pour que le réalisateur puisse enfin réaliser son rêve.
Il a fait appel à des acteurs étrangers Rupert Everett et Delphine Forest pour les rôles principaux. Cette dernière, qui incarnait Aksinia, a plus tard confié que travailler avec Bondartchouk était à la fois fascinant et difficile. Son lien personnel avec la Russie a cependant facilité son interprétation : son arrière-grand-mère était une émigrée russe, et elle-même parlait un peu la langue de Pouchkine.
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