Cinq films soviétiques où l’automne est l’un des personnages principaux

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Le Marathon d’automne, 1979

Un drame sur l’incapacité à faire un choix. Le traducteur Bouzykine est déchiré entre sa femme et sa maîtresse. Il n’est pas du genre à pouvoir dire « oui » ou « non » avec certitude. C’est pourquoi il fait le travail de sa collègue moins talentueuse, suit docilement son voisin à la cueillette des champignons et fait son jogging matinal avec un professeur danois.

L’action du film de Gueorgui Danelia se déroule dans le Saint-Pétersbourg automnal, décor idéal pour l’histoire d’un homme qui mène sa vie comme s’il tournait en rond. Les paysages sombres de l’aube font place à des images de carte postale de l’automne doré, une promenade dans la forêt au lieu d’admirer la nature n’apporte qu’une conversation insignifiante sur rien. Il semble que même la nature ne veuille pas participer à cette imitation de la vie.

Le Capitaine Fracasse, 1984

Par une nuit pluvieuse d’automne, des artistes itinérants demandent à passer la nuit dans le château du baron de Sigoniak. Le lendemain matin, le propriétaire lui-même rejoint la troupe et part en voyage, où les pièces de théâtre se mêlent à la réalité.

Le scénario de ce road movie, qui mêle à parts égales la beauté incroyable des paysages automnaux, les duels à l’épée et les passions théâtrales, a été écrit par le célèbre barde et acteur Iouri Vizbor. Les chansons sur les poèmes d’un autre barde des années 60, Boulat Okoudjava, sont interprétées par Elena Kambourova.

De la vie des estivants, 1980

Fin de saison sur la côte. Au lieu du soleil, un épais brouillard cache la pension et ses hôtes, contraints de trouver eux-mêmes de quoi se divertir. Commérages à contrecœur, gymnastique obligatoire, conversations futiles, cercle artistique animé par un responsable très actif et joyeux.

Dans ce film, l’automne est humide, comme un rappel désagréable que l’été est terminé et que seuls le froid et la solitude nous attendent. Au lieu des foules sur la plage, la caméra filme la gymnastique matinale sur la jetée, et au lieu des paysages estivaux idylliques, un parc désert. C’est dans ce contexte que commence la romance entre deux résidents de la pension.

Automne, 1974

Une histoire d’amour sur une musique d’Alfred Schnittke. Les personnages principaux s’enfuient pendant une semaine de Leningrad vers un village isolé. Là, ils discuteront, passeront leur temps à pêcher et à cueillir des champignons. Lui et elle profiteront de ce temps pour décider s’ils peuvent envisager un avenir commun. Et lorsque les mots ne suffiront plus, résonneront les vers de Pasternak : « Dans la chaleur étouffante du wagon, je m’abandonnais entièrement à un accès de faiblesse innée ».

Le film ne montre pas de paysages automnaux glamour, mais plutôt la beauté discrète de la nature carélienne. Et le voyage en bateau à travers le brouillard est comme une tentative de scruter l’avenir. Tout est incertain, mais il semble que le brouillard se dissipera bientôt.

Les fonctionnaires soviétiques, cependant, n’ont pas apprécié le film et ont critiqué le réalisateur Andreï Smirnov : trop de scènes explicites, trop peu de construction d’un avenir socialiste radieux.

Romance de bureau, 1978

« La nature n’a pas de mauvais temps », la chanson du film donne le ton. L’histoire d’un employé de l’institut de statistique et de sa sévère supérieure, qui entament une liaison, se déroule en automne.

Une mer de parapluies multicolores, des pluies torrentielles interminables, les premières neiges au milieu d’un automne doré... Même si vous avez déjà vu cette comédie d’Eldar Riazanov plusieurs fois, ces images vous donneront envie de rester devant l’écran.

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