Comment le réalisateur soviétique Alexandre Ptouchko a créé ses effets spéciaux

Alexandre Ptouchko/Mosfilm, 1972
Alexandre Ptouchko/Mosfilm, 1972

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TASS
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Ce réalisateur, qui a mis à l’écran plusieurs contes, savait transformer des figurants en foules de milliers de personnes, emmenait le spectateur dans le royaume souterrain des montagnes de l’Oural ou dans le domaine du Roi des Mers.

Alexandre Ptouchko/Mosfilm, 1972
Alexandre Ptouchko/Mosfilm, 1972

Alexandre Ptouchko inventait lui-même ses effets spéciaux et réalisait des tournages mêlant cinéma et animation. Il savait également se tirer de toutes les situations difficiles.

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Pendant le tournage de l’adaptation à l’écran du poème d’Alexandre Pouchkine Rouslan et Ludmila, le réalisateur dut se creuser la tête pour trouver plusieurs dizaines de perroquets volant dans la chambre du héros principal. Une solution ingénieuse a traversé son esprit : Ptouchko a demandé de lui apporter des pigeons et de leur attacher des crêtes et des becs. Après ce « coup de maquillage », les oiseaux semblaient avoir véritablement changé d’espèce, donnant l’impression d’être de véritables oiseaux exotiques.

Alexandre Ptouchko/Mosfilm, 1966
Alexandre Ptouchko/Mosfilm, 1966

La capacité de Ptouchko à transformer n’importe quelle situation en conte de fées était sans pareille et a nourri bien des légendes. Par exemple, l’on raconte que dans Le Conte du tsar Saltan, également adapté d’une œuvre de Pouchkine, il a fait jouer à une loutre nommée Serioja le rôle d’un col de fourrure ! Les tenues somptueuses n’étant pas suffisantes pour tout le monde, et les matériaux pour les coudre étant limités, il a fallu recourir à une astuce : la loutre était placée sur les épaules de l’acteur incarnant le boyard, et une fois le plan tourné et la caméra arrêtée, le « col en fourrure » quittait sur commande les épaules de l’acteur pour se précipiter vers son dresseur.

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