Dix peintures majeures de Valentin Serov

Dix peintures majeures de Valentin Serov
Galerie Tretiakov
Sous le pinceau de l’artiste, sont nés les portraits des personnages les plus célèbres de l’Empire russe et d’autres tableaux qui sont devenus des classiques de la peinture nationale.

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Valentin Serov est né à Saint-Pétersbourg dans une famille de musiciens. Sa mère a été la première compositrice professionnelle russe. Ayant perdu son père très tôt, il est parti en Allemagne lorsqu’il était petit et a donc passé son enfance à l’étranger.

Dix peintures majeures de Valentin Serov Autoportrait, années 1880
Collection privée

À Paris, il a commencé à étudier la peinture auprès d’Ilia Répine. « Même enfant, Serov ne manquait pas un seul motif de la réalité vivante, pour ne pas le saisir avec l’arme du peintre... », a témoigné Répine à propos de son élève. Grâce à lui, pour la première fois, Serov a pu passer l’été dans la région de Moscou, dans la propriété d’Abramtsevo du philanthrope et industriel Savva Mamontov, où se trouvait une résidence d’art. C’est là que le génie de Serov s’est formé et qu’il est devenu le portraitiste le plus en vogue du tournant des XIXe et XXe siècles. 

La Jeune Fille aux pêches (1887)

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Galerie Tretiakov

Valentin Serov a travaillé sur commande avec de nombreuses célébrités, y compris la famille impériale. Cependant, son œuvre la plus célèbre est peut-être le portrait de la fille de Savva Mamontov, Vera, âgée de 11 ans. Il a « torturé » la fillette, qui a posé pour lui tous les jours pendant près de deux mois, mais il a réussi à obtenir ce qu’il souhaitait : une fraîcheur incroyable, que « l’on ressent toujours dans la réalité et que l’on ne voit pas dans les peintures », comme l’a dit l’artiste lui-même.

Le tableau est également considéré comme l’une des premières œuvres impressionnistes en Russie.

>>> Comment Viktor Vasnetsov a peint le portrait adulte de la Jeune Fille aux pêches

À la fenêtre (1886)

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Galerie Tretiakov

L’été, Serov vivait à Abramtsevo, l’automne et l’hiver à Saint-Pétersbourg. C’est dans la capitale impériale, en 1880, qu’il a rencontré sa future épouse, Olga Troubnikova, avec qui il a entretenu une longue correspondance. L’éclosion des sentiments a donné lieu à une petite mais touchante esquisse.

La Jeune fille éclairée par le soleil (1888)

Dix peintures majeures de Valentin Serov
Galerie Tretiakov

C’est la cousine de l’artiste, Maria Simonovitch, qui est ici représentée. Serov a peint ce portrait à des heures strictement définies, toujours avec la même lumière. Le collectionneur Pavel Tretiakov a acheté le tableau à l’auteur, ce qui a donné lieu à une mode pour ces portraits en plein air éclairés par le soleil.

En été (1895)

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Galerie Tretiakov

Dans la propriété de son ami, Domotkanovo, presque au même endroit que La Jeune fille éclairée par le soleil, Serov a réalisé un portrait de sa femme Olga. Le tableau a enchanté les contemporains par sa vivacité et son effusion.

Le couronnement. L’onction de Nicolas II dans la cathédrale de l’Assomption (1896)

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Musée Russe

En 1893, le jeune Serov s’est vu commander un portrait de groupe de la famille d’Alexandre III, dont il ne reste que quelques esquisses. Serov a alors commencé à peindre des portraits de membres de la famille impériale sur commande. En 1896, il a ainsi été chargé de réaliser des aquarelles pour l’album du couronnement de Nicolas II. Il a peint sur le vif la scène de l’onction du souverain – pour cela, il a été autorisé à s’approcher très près de l’autel de la cathédrale du Kremlin.

Portrait de l’empereur Nicolas II (1900)

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Galerie Tretiakov

Serov a peint plusieurs portraits de l’empereur, mais cette œuvre est particulière : il ne s’agit pas d’un portrait d’apparat, mais d’un portrait de chambre, voire d’un portrait intime. Nicolas a demandé à Serov de le peindre pour l’offrir à son épouse. Dans un premier temps, il a été proposé à l’artiste de peindre à partir d’une photographie, mais il a refusé catégoriquement – et l’empereur a par conséquent posé à plusieurs reprises dans son uniforme de tous les jours, celui des gardes du régiment Preobrajenski. L’impératrice n’a toutefois pas apprécié le travail et a fait remarquer à l’artiste les endroits « inachevés ». Vexé, il a par la suite refusé de peindre la famille impériale.

Portrait de Zinaïda Ioussoupova (1902)

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Musée Russe

La famille la plus riche de Saint-Pétersbourg, les Ioussoupov, a engagé l’artiste à la mode pour toute une série de portraits. Serov a donc exécuté plusieurs portraits de la princesse Zinaïda, mais le plus célèbre est celui-ci, reconnu comme le standard du portrait de salon et reflétant la beauté et la grâce de l’aristocrate. « Serov était particulièrement heureux lorsqu’il réussissait à faire sourire ma mère, qu’il aimait beaucoup », a confié le fils de la princesse, Felix.

Portrait de M. N. Ermolova (1905)

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Galerie Tretiakov

Serov a également peint toute une série de portraits d’artistes, de musiciens et d’autres personnes du monde des arts. L’un des plus célèbres est celui de la comédienne Maria Ermolova, star de la scène théâtrale moscovite.

Portrait d’Ida Rubinstein (1910)

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Musée Russe

À Paris, Serov a peint l’un de ses portraits les plus célèbres (et en même temps les plus scandaleux). Sur une immense toile, figure une danseuse française nue, Ida Rubinstein, vedette du ballet Schéhérazade de Serge de Diaghilev. Ce portrait est devenu un chef-d’œuvre reconnu de l’Art nouveau.

L’Enlèvement d’Europe (1910)

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Galerie Tretiakov

L’artiste a longtemps nourri l’idée de réaliser un tableau sur la trame du mythe grec. Pour trouver l’inspiration, il s’est par conséquent rendu en Grèce, où il a été conquis par le Parthénon et les ruines du palais de Cnossos, en Crète. Pourtant, Serov n’a pas montré le tableau, même à ses amis, et le public ne l’a vu qu’après la mort de l’auteur.

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