Cinq faits de la vie du diplomate et dramaturge Alexandre Griboïedov

Cinq faits de la vie du diplomate et dramaturge Alexandre Griboïedov
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La littérature comme la musique n’étaient pour Alexandre Griboïedov que des hobbys. Que savons-nous d’autre de l’auteur du Malheur d’avoir trop d’esprit?

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Reçut une éducation impeccable

Cinq faits de la vie du diplomate et dramaturge Alexandre Griboïedov Portrait par Piotr Karatyguine
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Alexandre Griboïedov naquit à Moscou le 15 (nouveau style) janvier 1795 dans une famille noble : certains de ses aïeux avaient occupé des fonctions importantes auprès des tsars. Ce fut pourquoi il reçut une éducation irréprochable. Enfant éveillé et brillant, il montra très tôt des dispositions pour les langues : il en maîtrisait neuf !

Alexandre Griboïedov passa presque dix ans à l’Université de Moscou. Il y étudia d’abord les lettres et obtint une thèse. Il se consacra ensuite au droit et soutint également une thèse dans cette matière. Il suivit également des cours de latin, de philosophie, de sciences naturelles et de mathématiques.

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S’engagea contre Napoléon et fit carrière dans la diplomatie

Cinq faits de la vie du diplomate et dramaturge Alexandre Griboïedov Rencontre avec l’héritier du trône d’Iran Abbas-Mirza, le 21 novembre 1827. Griboïedov est le 5e à droite.
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Lorsque la Grande Armée entra en Russie en 1812, Alexandre Griboïedov s’engagea comme volontaire dans un régiment de hussards. Celui étant essentiellement resté à l’arrière, il n’eut pas à combattre.

En 1817, il entra au Collège des Affaires étrangères. Il y servit comme traducteur, puis secrétaire, puis membre de missions à l’étranger. On voulut l’envoyer aux États-Unis, mais il refusa et fut mandaté en Perse.

Avait pour hobbys la littérature et la musique

Cinq faits de la vie du diplomate et dramaturge Alexandre Griboïedov Portrait par I. Kramskoï
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Alors qu’il servait dans l’armée, Alexandre Griboïedov s’essaya à la littérature. Il écrivit alors un premier article De la Réserve dans la Cavalerie puis sa première comédie Les Jeunes époux. Il continua à écrire après avoir rejoint le Collège des Affaires étrangères : pièces, poésies, notes de ses voyages en Perse et dans le Caucase.

La littérature n’était pour Alexandre Griboïedov que le passe-temps d’un aristocrate et d’un intellectuel. La musique en était un autre. Il était un excellent pianiste, composait lui-même et était considéré comme un compositeur talentueux.

Périt tragiquement à Téhéran

Cinq faits de la vie du diplomate et dramaturge Alexandre Griboïedov Ambassade russe à Téhéran
Luigi Pesce

En 1818, Alexandre Griboïedov fut nommé à la mission diplomatique russe à Téhéran. Ne se plaisant pas en Perse, il s’installa à Tiflis (aujourd’hui, Tbilissi). Soupçonné d’appartenir à une société secrète et d’avoir pris part au soulèvement décabriste, il fut arrêté en 1826 puis relâché faute de preuves.

Cinq faits de la vie du diplomate et dramaturge Alexandre Griboïedov Cadre du film La Mort du Vazir-Moukhtar
Sergueï Vinokourov/Aurora company

Après la guerre russo-perse de 1826-1828, il dut reprendre son poste à Téhéran. En 1829, avec d’autres membres de la mission diplomatique russe, il fut tué par des fanatiques religieux. Il n’avait que trente-quatre ans (pour plus de détails, voir ici).

Quelques semaines avant sa mort, Alexandre Griboïedov avait épousé la princesse géorgienne Nino Tchavtchavadze. Elle lui resta fidèle jusqu’à la mort.

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Écrivit l’une des pièces les plus importantes du répertoire russe

Cinq faits de la vie du diplomate et dramaturge Alexandre Griboïedov
Illustration de Dmitri Kardovski

Dans l’histoire de la littérature, Alexandre Griboïedov reste connu pour être « l’auteur d’un seul livre » : la pièce satirique Le Malheur d’avoir trop d’esprit. Elle lui valut d’être immortalisé dans le bronze du monument consacré au millénaire de la Russie inauguré à Novgorod-le-Grand en 1862. On l’y retrouve aux côtés d’Alexandre Pouchkine, de Mikhaïl Lermontov et de Nicolas Gogol.

Cette pièce aborde notamment l’opposition entre l’ancien et le nouveau monde, entre les pères et les fils. Elle reste la première œuvre littéraire russe écrite dans la langue que l’on parlait à l’époque de sa rédaction. Alexandre Pouchkine allait, en cela, rapidement imiter Alexandre Griboïedov.

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