Huit adaptations soviétiques d’œuvres américaines à regarder gratuitement en ligne
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Armé et Très Dangereux, 1977
Ce film est un western adapté de plusieurs œuvres de Bret Harte. La musique a été partiellement composée et interprétée par le barde Vladimir Vyssotski.
Rafferty, 1980
Cette série télévisée en 3 épisodes adaptée du roman du même nom de Lionel White raconte l’histoire vraie du président du syndicat des camionneurs Jimmy Hoffa, qui était probablement en cheville avec la mafia. On voit de longs plans du Capitole et du National Mall, de longues scènes de séances d’une commission du Congrès et des scènes du passé du personnage principal. Rafferty raconte l’ascension vers le pouvoir puis la chute de ce chef d’un puissant syndicat et sa transformation de travailleur acharné en cynique que seul l’argent intéresse.
Les Aventures de Tom Sawyer et d’Huckleberry Finn, 1981
Cette nouvelle de Mark Twain fut portée à l’écran par Stanislav Govokhourine, à qui l’on devait deux ans plus tôt la série policière Il Ne Faut Jamais Changer le Lieu d’un Rendez-Vous. Ce film reprend fidèlement l’histoire de Tom, un garçon de Saint-Petersburg sur le Mississipi élevé par sa tante. Les personnages ne sont pas caricaturaux et le charme de la prose de Mark Twain transparaît dans le film. Les bêtises de Tom et de Huck et l’angoissante rencontre avec l’Indien Jo sont agrémentées de passages musicaux.
Une Tragédie Américaine, 1981
Dans les années 1920, la Paramount Pictures demanda à Serge Eisenstein d’écrire le scénario de l’adaptation à l’écran du roman du même titre de Theodore Dreiser. Le travail du réalisateur soviétique plut à l’auteur américain, mais les studios de cinéma le trouvèrent trop noir. Ce qui n’avait rien d’étonnant si l’on gardait à l’esprit le sujet du roman de Thedore Dreiser : le personnage principal essaie de faire carrière et de se faire une place dans la société. Pour atteindre son but, il ne reculera devant rien, même pas devant la commission d’un assassinat. Cette adaptation tardive est tellement réussie que les studios de cinéma lituaniens où elle fut tournée devinrent les spécialistes des films qui « décrivent la vie au-delà des frontières de l’URSS ».
Le Riche et le Pauvre, 1982
Cette série dramatique en 4 épisodes est adaptée du roman du même nom d’Irwin Shaw. Il raconte l’histoire des Jordache, un couple qui a immigré aux États-Unis avec ses trois enfants. Rudy le chanceux fait carrière en politique, le bagarreur Tom devient boxeur et la fille Gretchen, actrice. Les choix qu’ils firent dans la vie leur apportèrent-ils le bonheur ?
Cette adaptation télévisuelle n’est pas rigoureusement fidèle au roman d’Irwin Shaw. Elle permit aux spectateurs soviétiques de voyager dans un monde inconnu et leur servit de guide dans l’histoire des États-Unis. On y entend également la chanson America The Beautiful interprétée par Elvis Presley.
Vol, 1982
Ce film raconte une tragédie familiale sur fond d’opposition entre socialistes et capitalistes. Howard Knox s’apprête à prendre, non sans preuves tangibles, la parole devant le Congrès contre le financier Starkweather. Mais, le bras droit du magnat lui vole les papiers compromettants pour son employeur. La fille de Starkweather, amoureuse de Knox, les dérobe dans le coffre-fort de son père et les transmet à Knox. Le film s’ouvre sur une citation de Jack London : « Je garde la foi en la grandeur et la noblesse de l’homme ». Il rêvait que cette pièce de 1910 soit mise en scène. Mais, à New York, elle fut mal reçue. Des décennies plus tard, elle fut appréciée des spectateurs soviétiques.
Dans le Dos de la Pieuvre, 1982
En URSS, les œuvres de O. Henry furent plus d’une fois adaptées à l’écran. On citera Présidents et Bananes, Le Chef des Peaux Rouges et plusieurs films tournés d’après les récits du cycle du Filou Scrupuleux. L’une des séries soviétiques les plus réussies fut cette comédie musicale satirique qui raconte l’histoire de deux voleurs nobles et généreux.
Le Tueur de Daims, 1990
Ce film sur les Indiens était particulièrement apprécié en Russie au début des années 1990. Les garçons qui l’avaient vu se prenaient pour l’Indien Chingachgook et relisaient les livres de Fenimore Cooper. Parmi eux, Le Tueur de Daims dans lequel se battent entre eux Anglais et Français, mais aussi Hurons et Delawares. Les adaptations à l’écran des romans de Fenimore Cooper se tournaient sans effets spéciaux. On y voyait des paysages lyriques (ceux des régions d’Ivanov et de Vladimir devaient faire croire aux spectateurs qu’ils se trouvaient dans les grandes plaines américaines), une amitié sincère et l’honnêteté des personnages.
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