L’art de dire «art»: histoire d’un substitut né du cœur même de la langue russe

Kira Lisitskaïa (Photo: shishigami/Getty Images; Azerbaijan_stockers/freepik.com; domaine public)
Kira Lisitskaïa (Photo: shishigami/Getty Images; Azerbaijan_stockers/freepik.com; domaine public)
Le russe regorge de nombreux mots empruntés désignant les concepts les plus variés, notamment dans les domaines de l’éducation et des sciences. Souvent calqués sur d’autres idiomes, ils s’inscrivent si parfaitement dans la langue que beaucoup oublient qu’ils ne sont pas d’origine russe.

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Pourtant, il existe aussi des cas réussis où la langue russe a su forger, ou puiser en elle-même, ses propres équivalents aux termes étrangers.

Le mot « арт » (art) en est un bon exemple : au XVIIIe siècle, le poète Vassili Trediakovski lui a trouvé un substitut. Il s’agit de « искусство » (iskoustva).

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Comme l’explique Gramota.ru, le mot « искусство » dérive de « искусъ » (iskous’), qui signifie « essai » ou « tentative ». Jusqu’au XVIIIe siècle, il n’avait que deux sens : celui de « compétence ou connaissance » et celui d’« expérience ou expérimentation ».

C’est Vassili Trediakovski qui a été le premier à l’employer dans le sens de « créativité ». Et grâce à lui, le mot a fini par s’imposer dans la langue russe avec cette nouvelle signification.

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