Comment les Hongrois ont aidé les bolcheviks à remporter la guerre civile russe

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Au début de la guerre civile russe, environ un demi-million de soldats hongrois se trouvaient en captivité sur le territoire de l’ancien Empire. Le gouvernement soviétique les appela à rejoindre les forces armées de la jeune république, les exhortant à «sauver la révolution russe, prendre les armes et lutter pour la libération des Hongrois, de leurs ouvriers et de leurs paysans».

La majorité décida cependant de rester dans les camps, attendant le moment de retourner dans leur patrie. Toutefois, environ soixante mille d’entre eux répondirent à l’appel et rejoignirent la lutte contre les « oppresseurs de la classe ouvrière ».

Leur expérience du front, leur unité et leur ténacité firent que dans les rangs de l’Armée rouge, les Hongrois avaient la réputation d’être parmi les combattants les plus endurcis. « Les Magyars se battaient jusqu’à la dernière goutte de sang », se souvenait le soldat de l’Armée rouge Guennadi Militsyne.

Des détachements d’anciens hussards hongrois affrontaient la célèbre cavalerie des Cosaques blancs sur un pied d’égalité. Ils refusaient de porter l’uniforme de l’Armée rouge, lui préférant leurs tenues traditionnelles : des culottes rouges, des pelisses bleues et des képis rouges de hussards.

Les Hongrois jouèrent un rôle décisif dans l’instauration du pouvoir soviétique en Sibérie, dans l’Oural et dans la région de la Volga. En mars 1919, une partie d’entre eux regagna leur patrie afin de défendre la République des conseils de Hongrie, récemment proclamée. Néanmoins, leurs efforts s'avérèrent insuffisants : incapables de maintenir le « pouvoir des ouvriers et des paysans », la république fut écrasée en août de la même année.

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