Pourquoi les Italiens prirent-ils part à la campagne de Russie?

Domaine public
Domaine public
En 1812, la Grande Armée de Napoléon Ier comptait dans ses rangs plus de 34.000 soldats italiens.

Outre sur Telegram, Fenêtre sur la Russie diffuse désormais du contenu sur sa page VK! Vidéos, publications dédiées à l’apprentissage du russe et plus encore dans notre communauté

La péninsule italique se trouvait alors sous la tutelle politique de la France. Une partie importante de sa population l’acceptait dans la mesure où les Français avaient favorisé l’effondrement de l’ordre féodal, la liberté de la presse, la réforme du système judiciaire, le renouveau des échanges commerciaux et l’affranchissement de la domination autrichienne.

Les Italiens partirent avec enthousiasme combattre la Russie lointaine, voulant démontrer que, sur le champ de bataille, ils ne valaient pas moins que les Français. Dans son journal, l’officier Césare de Laugier écrivait : « Nous entrevoyons devant nous la paix universelle, la conquête de l’univers, de riches et glorieuses récompenses, une gloire héroïque éclatante…».

Lire aussi : Non, l’hiver russe n’a pas vaincu l’armée de Napoléon

Le contingent le plus important (fort de 23.000 hommes) et le mieux préparé était celui du Royaume d’Italie, dont le vice-roi était Eugène de Beauharnais, beau-fils de Napoléon Ier. S’étant distingué au combat, il mérita les louanges de l’empereur :

« Les services remarqués des Italiens durant cette campagne m’ont comblé de joie. Leur loyauté sans faille, […] leur exemple, la constance intrépide dont ils ont fait preuve dans les échecs et les malheurs de toutes sortes, m'ont beaucoup touché. Tout cela m'incite à penser qu'il existe toujours dans vos veines le sang des maîtres du monde. »  

Les troupes du Royaume de Naples, dont le trône était occupé par le maréchal français Joachim Murat, se révélèrent bien moins efficaces. Leur mission principale consistait à protéger l’arrière et les lignes de communication, ainsi qu’à combattre les partisans.

Les soldats italiens, peu habitués au froid, subirent de lourdes pertes lors de la retraite de la Grande Armée. Seules quelques centaines d’entre eux parvinrent à regagner leur patrie.

Dans cet autre article, découvrez pourquoi Napoléon n’a pas réussi à faire sauter le Kremlin de Moscou.

<