GW2RU
GW2RU

Comment prendre son petit-déjeuner «jusqu’aux grues» et boire «jusqu’aux coqs»?

Festins d'hommes d'affaires, par Leonid Solomatkine
Musée des beaux-arts de Toula
Le célèbre restaurant Slavianski Bazar, situé en plein cœur de Moscou, était réputé parmi les amateurs de festins somptueux pour ses repas «jusqu’aux grues».

Outre sur Telegram, Fenêtre sur la Russie diffuse désormais du contenu sur sa page VK! Vidéos, publications dédiées à l’apprentissage du russe et plus encore dans notre communauté

Voici comment cela se passait. Une compagnie bruyante se réunissait pour un petit déjeuner tardif, par exemple pour fêter une bonne affaire. Il arrivait que ces réunions se prolongent jusqu’à trois heures de l’après-midi : le champagne, les liqueurs et autres boissons coulaient à flots. Jusqu’à ce que vienne le tour des « grues ». Le client qui ne lésinait pas sur la commande de cognac dans une carafe en cristal spéciale, décorée de grues, et qui payait 50 roubles (le salaire de plusieurs mois d’un instituteur), pouvait ensuite emporter cette carafe chez lui. Certains organisaient même des concours pour voir qui récolterait le plus de « grues » : l’un des habitués en a accumulé sept.

Cependant, d’autres festins « aviaires » étaient également connus. Dans certaines tavernes, les clients buvaient... « jusqu’aux coqs » ! Là encore, il ne s’agissait pas seulement de la quantité consommée, mais aussi du design de la verrerie. La vodka était servie dans un pichet spécial, à l’intérieur duquel se trouvait une figurine de coq. Le liquide donnait l’illusion que l’oiseau à l’intérieur était assez gros.

Verre après verre, la carafe était vidée jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien à l’intérieur, à part la figurine en verre. C’est ce qu’on appelait « boire jusqu’aux coqs ». En règle générale, les libations, et même les réunions elles-mêmes, se terminaient là.

Dans cet autre article, découvrez dix expressions familières qui vous transformeront en véritable Russe.