Cette dangereuse erreur d’un conseiller présidentiel argentin pour son tatouage russe

Cette dangereuse erreur d’un conseiller présidentiel argentin pour son tatouage russe
AP; Vladimir Viatkine/Sputnik
Une faute qui pourrait bien lui causer du tort s'il croisait le chemin de représentants de la pègre russe.

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Sur le bras droit de Santiago Caputo, conseiller du président argentin Javier Milei, un tatouage de prison russe a été repéré. Or, dans un établissement carcéral de Russie, un tel tatouage aurait des conséquences très graves.

Sur son bras est en effet inscrite la phrase suivante, en russe : « Piaule, datcha et livre d’épargne, vedette, bagnole et garage calmeront ma lubie ». Il s’est avéré que ce tatouage provient du livre Encyclopédie du tatouage criminel russe, qui contient de nombreuses photographies de prisonniers soviétiques tatoués.

Il y a deux fautes d’orthographe dans le texte du tatouage. Cependant, une erreur beaucoup plus grave est l’étoile des « voleurs » qui figure dessous.

Dans le monde des voleurs russes, les tatouages comportant de telles étoiles ne peuvent être portés que par les autorités criminelles. La forme de l’étoile provient de la « rose des vents », que se tatouaient les marins et pirates. Les « étoiles », dont les rayons sont divisés en sections noires et blanches (c’est précisément le modèle figurant sur le bras de Caputo), signifient que leur porteur sème dans le monde des « voleurs » (noir) et des « hommes » (blanc), c’est-à-dire qu’il est une autorité dans les deux mondes, criminel et ordinaire.

Les étoiles de voleur sur les épaules ne sont portées que par les « voleurs dans la loi » couronnés, la plus haute caste d’autorités criminelles. Sous les clavicules, elles sont portées par les membres du monde criminel qui nient l’ordre carcéral imposé par l’administration. En plaçant ces étoiles sur les genoux, leur propriétaire affirme qu’il ne s’humiliera jamais devant personne, ni devant l’administration pénitentiaire, ni devant ses codétenus.

Au poignet (comme dans le cas de Caputo), il ne devrait pas y avoir d’étoile du tout. Le seul endroit de la main où elle est autorisée est le dos de la paume. En tout état de cause, selon les règles du monde criminel russe, un tel symbole ne peut être arboré par une personne qui n’a pas séjourné dans une prison russe. Un représentant du monde criminel est autorisé à « questionner sur l’étoile », c’est-à-dire à s’enquérir du statut du porteur d’un tel tatouage. Or, si ce dernier n’a pas d’expérience carcérale, il doit être dépourvu du tatouage par la force. En d’autres termes, face à de véritables voleurs dans la loi, Caputo pourrait perdre son bras.

Dans cet autre article, découvrez les motifs de tatouages répandus dans les prisons russes et leur signification.

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