Ces gangs chinois qui ont terrorisé l’Empire russe
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Ils étaient surnommés honghuzi en raison de leur habitude d’utiliser de fausses barbes pour se déguiser. Le mot honghuzi lui-même se traduit du chinois par « barbus rouge » ou « barbe rouge/rousse ».
Les rangs des honghuzi étaient grossis par des personnes à la recherche de gains faciles, des déserteurs de l’armée des Qing et des colons chinois en Mandchourie qui préféraient le vol au dur labeur dans les mines.
« Il est là, sale, en haillons, à moitié affamé, travaillant tous les jours, sous la pluie, sur une terre argileuse et collante... quelles sont les joies de la vie pour lui ? Il n’est pas surprenant qu’il parte pour les honghuzi, pour une vie pleine d’aventures », écrivait en 1896 le journal Vladivostok.
Les « barbus rouges » profitaient habilement de la transparence de la frontière russo-chinoise et de la faible densité de population de l’Extrême-Orient russe. Ils s’y livraient au pillage, au vol de bétail, à la contrebande d’opium et à l’extraction illégale d’or.
Les autorités russes n’ont cessé de lutter contre les honghuzi et les manzs, les Chinois vivant en Russie, qui les aidaient. En 1868, a même éclaté une véritable guerre des Manzs, avec des attaques contre des postes militaires et des incendies de villages.
L’effondrement de l’Empire chinois en 1911 et du russe en 1917 a plongé l’Extrême-Orient dans la tourmente et le chaos, dans lesquels les honghuzi se sentaient à leur aise. Dans les années 1930, cependant, leur époque a commencé à s’estomper.
Les autorités soviétiques ont considérablement renforcé la protection de la frontière avec la Chine et se sont sérieusement attaquées au problème de la criminalité dans le Primorié. Les Japonais, qui ont occupé la Mandchourie en 1932, se sont montrés tout aussi efficaces dans leur lutte contre les « barbus rouges ».
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