Projection à Paris du légendaire Solaris d’Andreï Tarkovski
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Andreï Tarkovski, avec sa vision inhabituelle, a vraiment fait irruption dans la routine du cinéma soviétique officiel, très talentueux, mais encore limité. Son travail a non seulement changé l’idée de ce que les films devraient être dans son pays natal, mais est devenu une source d’inspiration inépuisable pour des stars étrangères telles que Danny Boyle, Alejandro González Iñárritu et Lars von Trier.
Le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe à Paris vous invite, le 20 juillet à 19 heures, à la projection de l’un des sept longs métrages de Tarkovski d’après le roman du même nom de l’écrivain polonais de science-fiction Stanisław Lem, Solaris. Malgré une narration traînante, caractéristique pour ce maître du cinéma, le chef-d’œuvre de Tarkovski a une intrigue simple et fascinante, et est donc le mieux adapté même pour une première rencontre avec l’œuvre du réalisateur.
Le film nous emmène dans un futur incertain, où l’humanité maîtrise les vols intergalactiques et s’affaire à explorer de nouvelles planètes. Sur l’une d’elles, appelée Solaris, se rend le personnage principal, le psychologue Kris Kelvin (joué par Donatas Banionis). Il est confronté à une tâche difficile : faire face à des phénomènes étranges, qui sont racontés par les chercheurs de la station scientifique orbitale à moitié abandonnée. Le fait est que presque toute la surface de la planète est recouverte d’un océan de matière protoplasmique vivante. Pendant tout le temps de la recherche, les gens n’ont pas réussi à entrer en contact avec cet esprit extraterrestre, qui leur envoie toujours des signaux. Ainsi, l’océan de la planète Solaris lit leurs souvenirs les plus douloureux et crée des fantômes matériels sur leur base. Au début, Kris ne croit pas aux témoignages des derniers employés de la station, mais bientôt, il reçoit la visite de la copie de sa femme Harey (Natalia Bondartchouk), qui s’est récemment suicidée sur Terre.
Fait intéressant, l’intrigue du film diffère considérablement de celle du roman. Tout en travaillant sur le scénario, Tarkovski a rencontré Lem, mais n’a pas écouté ses critiques. L’histoire de la planète Solaris est devenue une autre raison pour lui de parler des valeurs morales. Selon Lem, le film s’est avéré atypique pour le genre de la science-fiction et ne parle pas du tout des limites de la conscience humaine, mais s’apparente plus à un drame psychologique, une sorte de Crime et Châtiment dans l’espace. Les secrets de la mystérieuse planète attirent le spectateur dès la première minute de visionnage, mais il est encore plus excitant de se plonger dans l’âme des personnages principaux, dont les recoins les plus sombres sont éclairés par l’esprit surnaturel sans s’en rendre compte.
Le film de Tarkovski a remporté le Grand prix du Festival de Cannes 1972 et est souvent cité comme l’un des plus grands films de science-fiction de l’histoire du cinéma.
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