
Ces étrangetés du vocabulaire russe qui choquent les étrangers

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Déterminer ce qui est « debout » ou « allongé »
Beaucoup d’étrangers sont surpris par le fait qu’en russe, un verre « стоит » (se tient debout) sur la table, tandis qu’une cuillère ou une fourchette « лежит » (se tient allongée). L’on pourrait supposer que « стоять » (se tenir debout) et « лежать » (se tenir allongé) sont liés à la logique « vertical – horizontal ». Or, une assiette plate ou une poêle « стоит » (se tient debout) aussi, elle ne « лежит » (se tient allongée) pas !
Mots et expressions trop ambigus
Certains mots en russe sont extrêmement ambigus. Par exemple, « давай » (davaï) est un mot universel qui s’utilise dans pratiquement toutes les situations :
- давай погуляем (davaï pagouliaïèm) – proposition d’aller se balader (se traduit comme « allons nous promener »)
- давай! (davaï !) – accord (se traduit comme : « ok ! », « allez ! »)
- ну всё, давай! (nou vsio, davaï !) – pour se dire au revoir (se traduit comme « allez, à plus »)
Double négation
« Contrairement au russe, de nombreuses langues européennes n’utilisent pas la double négation ou l’utilisent moins fréquemment », écrit Andreï Gorchkov, rédacteur en chef du portail de la langue russe Gramota.ru.
Et la phrase russe « никто не приехал » (personne n’est venu [en français, la double négation existe aussi : « personne » + « ne »] sera littéralement traduite dans d’autres langues par « personne est venu » :
- anglais : Nobody came
- espagnol : Nadie vino
- allemand : Niemand ist gekommen
Et comment comprendre l’expression « да нет, наверное » (oui non, probablement) ? L’on y entend à la fois une affirmation, une négation et une supposition. En réalité, elle veut simplement dire « non ».
Expressions historiques
Certaines particularités de la combinabilité lexicale ne peuvent être comprises que dans le contexte des réalités historiques : nous « faisons frire » (жарим) des pommes de terre, des œufs, des toasts, mais nous « cuisons au poêle/four » (печём) des crêpes, alors que la méthode de préparation est aujourd’hui la même.
« Le fait est qu’autrefois, les aliments étaient cuits dans des poêles (et la majeure partie de la population du pays était paysanne), et les crêpes ont probablement conservé cette combinaison parce qu’il s’agit de l’un des plats russes les plus traditionnels », avance Andreï Gorchkov.
Dans cet autre article, découvrez les cinq principales difficultés de la langue russe selon les étrangers.