Six sources thermales russes situées dans le permafrost
Les deux tiers du territoire du pays sont recouverts de pergélisol (ou permafrost), où le sol gèle sur des dizaines, voire des centaines de mètres de profondeur. L’un des phénomènes les plus étonnants ici est la présence de sources chaudes.
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Sources de Lorino, Tchoukotka
Plusieurs sources chaudes ont été découvertes dans la péninsule de Tchoukotka, mais l’endroit le plus connu et le plus accessible se trouve à 15 km du village de Lorino. C’est le plus grand village de l’est de la Tchoukotka, où vivent environ 1 500 personnes. L’eau des sources est chauffée à 40 °C, voire à 60 °C à certains endroits. Au milieu du XXe siècle, l’on a découvert dans l’eau du radon, qui possède toute une gamme de propriétés curatives puissantes. Des bains ont également été aménagés ici. L’on ne peut rester dans la source plus de 15 minutes.
Sources de Seniavine, Tchoukotka
Dans la région du détroit de Seniavine, au sud-est de la Tchoukotka, se trouvent de puissantes sources thermales qui contiennent également du radon. Elles ont été décrites pour la première fois en détail dans les années 1960-1970, lors de recherches géologiques menées dans cette zone.
Au total, plus de 150 sources d’eau à une température de 20 à 80 °C y ont été découvertes. Un bassin équipé est à la disposition des touristes.
Oïmiakon, Iakoutie
Le légendaire « pôle du froid » (lieu habité en permanence le plus froid au monde) dans l’arrière-pays iakoute, où une température de -67,7 °C a été enregistrée. Or, même ici, il y a des sources thermales près du fleuve Indiguirka. Même par -60 °C, elles ne gèlent pas et une vapeur épaisse s’élève au-dessus de l’eau.
Se baigner dans ces eaux est une activité très prisée des voyageurs.
Le nom du village d’Oïmiakon signifie d’ailleurs « terre des ruisseaux qui ne gèlent pas ».
Nakhot, Iakoutie
Dans le Sud de la Iakoutie, à 30 km de la ville de Nerioungri, des sources d’eau minérale thermale ont été découvertes à l’époque soviétique. Le gisement de ces eaux se divise en deux parties : le Petit (Atchtchyguyï) et le Grand (Oulakhan) Nakhot, qui sont des affluents de la rivière Gorbillakh. Près de la source géothermique se trouve le très prisé centre de loisirs Nakhot, où l’on peut même se baigner en hiver dans une piscine extérieure alimentée en eau chaude provenant d’un puits artésien. La température de l’eau ne descend jamais en dessous de 32 °C.
Pym-Va-Chor, entre République des Komis et Nénétsie
La zone thermale de Pym-Va-Chor n’est pas seulement située sur le pergélisol, mais aussi au-delà du cercle polaire, à plus de 67 degrés de latitude nord. Traduit de la langue komie, le nom de cet endroit signifie « eau chaude », et c’est effectivement le cas. La température des huit sources chaudes se maintient toute l’année entre 20,3 et 28,5 °C, et ce, malgré les vents arctiques et la neige !
Source de Talaïa, région de Magadan
Talaïa est une station thermale réputée dans l’Extrême-Orient russe. Son histoire commence avec une légende evenke racontant la guérison miraculeuse de ceux qui buvaient l’eau de cette source. Dès le milieu du XIXe siècle, l’eau de Talaïa était vendue comme remède. Et en 1940, y a été ouvert un sanatorium, où les habitants des régions voisines venaient se soigner. Les eaux de la source traitent les maladies du système musculo-squelettique et bien d’autres encore.
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