Dix animaux qui ne vivent qu’en Russie

Westend61/Getty Images
Westend61/Getty Images
Le desman de Moscovie ressemble à un personnage de dessin animé, la zibeline de Bargouzine est connue dans le monde entier pour sa fourrure somptueuse, et la grue de Sibérie est vénérée comme un oiseau sacré. Nous vous présentons ces animaux et d’autres espèces rares de la faune endémique.

Outre sur Telegram, Fenêtre sur la Russie diffuse désormais du contenu sur sa page VK! Vidéos, publications dédiées à l’apprentissage du russe et plus encore dans notre communauté 

Renard de Medny

Legion Media
Legion Media

Ces petits animaux (leur poids varie entre 4 et 8,8 kg) vivent sur l’île de Medny, dans l’archipel du Commandeur, en Extrême-Orient russe. Tout au long de l’année, ils arborent une fourrure gris-brun fumé. Les renards de l’île sont parfaitement adaptés aux conditions rigoureuses du Grand Nord : en hiver, leurs pattes se couvrent de fourrure afin qu’ils puissent se déplacer sur la neige. Ils vivent généralement en famille. Ils se nourrissent d’oiseaux, de poissons de mer et de mammifères. De plus, ces animaux sont incroyablement « bavards » et savent émettre les sons les plus divers. Les renards de Medny sont considérés comme une espèce en voie de disparition : en raison de la gale d’oreille qui touche les petits, leur population ne compte aujourd’hui plus que 50 individus.

Marmotte à tête noire

NadezhdaKhaustova (CC BY-SA 4.0)
NadezhdaKhaustova (CC BY-SA 4.0)

Cet animal, qui vit dans les montagnes au nord du Baïkal, de Verkhoïansk et de la Kolyma, ainsi qu’au Kamtchatka, tire son nom de la tache sombre sur sa tête, qui ressemble à un bonnet. La marmotte est un véritable colosse : elle est considérée comme l’un des plus grands représentants de son espèce. Son poids peut atteindre 8 kg (avant l’engraissement hivernal) ! Ces animaux s’installent sur les pentes des montagnes. En cas de danger, ils émettent un sifflement strident pour avertir leurs congénères. Dès la fin août-début septembre, les animaux entrent en hibernation, dont ils ne sortent qu’en avril-mai.

Renne de Nouvelle-Zemble

Legion Media
Legion Media

Les îles sud et nord de l’archipel de la Nouvelle-Zemble, dans l’Arctique, abritent des rennes endémiques. Au XIXe et au début du XXe siècle, la chasse commerciale y était pratiquée et la population était assez importante : les chercheurs ont décrit comment d’énormes troupeaux de rennes locaux migraient d’une île à l’autre. Avec le temps, leur nombre a commencé à diminuer en raison d’une alimentation insuffisante. Des rennes domestiques ont alors été introduits sur les îles : il n’a pas été possible de créer un élevage de rennes, mais les animaux se sont mélangés entre eux, formant finalement une sous-espèce particulière. Aujourd’hui, les rennes de Nouvelle-Zemble sont inscrits dans le Livre rouge des espèces menacées de Russie.

Desman de Moscovie

Pelaguia Tikhonova/Sputnik
Pelaguia Tikhonova/Sputnik

Ce petit animal de la famille des taupes est très ancien : il a survécu aux mammouths. Le desman nage très bien et, grâce à son habileté à creuser des terriers, on le surnomme la taupe aquatique. Ce petit insectivore peut se vanter d’avoir une queue écailleuse impressionnante (sa longueur est comparable à celle du corps du desman, soit 20 cm), des pattes palmées et un museau en forme de trompe. Il aime manger, préférant les escargots ou les mollusques. Il vit dans les bassins de la Volga, du Don, de l’Oural et du Dniepr. Cette espèce relique est elle aussi menacée d’extinction et inscrite au Livre rouge. 

Grue de Sibérie

Alexeï Droujinine/Sputnik
Alexeï Droujinine/Sputnik

Les peuples de Iakoutie vénèrent la grue de Sibérie comme un oiseau sacré qui symbolise le ciel et le Soleil et sert d’intermédiaire entre les forces terrestres et célestes. Voir danser les grues de Sibérie est un signe de bonheur. 

Elles vivent dans la région d’Arkhangelsk, en Iakoutie, dans le district autonome de Iamalo-Nénétsie et dans la République des Komis. La population d’oiseaux est d’environ trois mille individus. Les grues de Sibérie se distinguent de leurs congénères par leur bec plus long, qu’elles utilisent pour se nourrir. Elles ont également une « voix » unique, aiguë et claire.

Phoque du Baïkal

Legion Media
Legion Media

Ce phoque d’eau douce est le seul mammifère vivant dans les eaux du grand lac. Son apparence mignonne est trompeuse : en réalité, le phoque du Baïkal est un prédateur qui se nourrit de poissons. À la naissance, ils sont blancs, mais au bout de deux ou trois mois, leur fourrure devient gris argenté, puis brun foncé. Ils vivent dans des « maisons » spéciales qu’ils construisent dans la neige ou là où les glaces forment des « grottes » naturelles, des endroits abrités avec des auvents. Aujourd’hui, leur population compte environ 130 000 individus.

Vipère magnifique (Vipera magnifica)

Tuniyev B.S (CC BY 4.0)
Tuniyev B.S (CC BY 4.0)

Cette vipère est magnifique ! C’est d’ailleurs ainsi qu’elle est appelée : relique ou magnifique. Elle vit dans la région de Krasnodar et en Adyguée, sur un petit territoire. Grâce à sa couleur noir-brun, ce serpent venimeux est pratiquement invisible dans les forêts de chênes et se fond dans l’herbe. Il est petit, ne dépassant pas 50 cm, se nourrit de lézards et de rongeurs et est considéré comme une espèce en voie de disparition.

Musaraigne du Kamtchatka

Legion Media
Legion Media

L’on dirait une adorable peluche, mais il s’agit en réalité d’une espèce de musaraigne vivant au Kamtchatka. Ce petit animal gris-brun (il ne mesure que 6 cm de long et pèse environ 5 grammes) à la longue queue se nourrit d’insectes. En hiver, elle n’hiberne pas, mais semble « se dessécher », puis reprend sa taille habituelle au printemps. 

Mouflon des neiges de Poutorana

Legion Media
Legion Media

En latin, cette espèce est appelée Ovis nivicola, c’est-à-dire « mouflon vivant dans la neige ». Et sa sous-espèce, le mouflon de Poutorana, vit, comme on peut le deviner, sur le plateau de Poutorana, dans le Nord de la Sibérie. Les mâles ont de grandes cornes en forme de spirale sur la tête, tandis que les femelles en ont de petites en forme d’arc. Leur fourrure est brun-jaune-blanc, et en hiver, elle devient plus épaisse et plus dense pour les protéger des intempéries. Ces grands animaux vivent sur les pentes rocheuses et, tels de véritables alpinistes, se déplacent sur les corniches montagneuses. Ils se nourrissent de plantes, de mousses et de lichens. La population totale de moutons de Poutorana ne dépasse pas 1 500 individus.

Zibeline de Bargouzine

Vladimir Matvievski/TASS
Vladimir Matvievski/TASS

Ces représentants incroyablement beaux de la famille des mustélidés vivent sur la côte est du lac Baïkal, en particulier dans la région de la chaîne de Bargouzine et de la rivière du même nom. Ce petit animal jouit d’une renommée mondiale grâce à sa fourrure luxueuse, dense et douce. Elle peut prendre différentes teintes, du brun foncé au sable, mais se distingue toujours par son éclat soyeux, ce qui lui a valu le surnom d’« or doux ».

Dans cet autre article, découvrez cinq espèces animales qui ont récemment disparu en Russie.