La «ville errante», cette arme fortifiée des tsars russes
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Ce terme pouvait englober des barrières mobiles telles que le cheval de frise. Il s’agit probablement d’une adaptation du terme allemand « wagenburg ». Au début, il était utilisé pour couvrir l’artillerie pendant le siège des forteresses.
En 1572, le gouliaï-gorod a été utilisé avec succès par le commandant du prince Mikhaïl Vorotinski lors de la féroce bataille de Molodi contre les Tatars et Ottomans. Au cours des années suivantes, son utilisation s’est étendue et ces boucliers préfabriqués ont été stockés non seulement dans les forteresses frontalières, mais aussi près de Moscou. Pour le transport et l’équipement des villes errantes, était désigné un voïvode (chef militaire) spécial, qui disposait d’un détachement de cavalerie à des fins de reconnaissance.
Heinrich Staden, un mercenaire allemand, a écrit à propos de l’attaque du khan (chef tatar) de Crimée en 1572 que si les Russes n’avaient pas eu de gouliaï-gorod, ils auraient subi une défaite.
À la fin du XVIe siècle, le terme « gouliaï-gorod » a été progressivement remplacé par celui d’« oboz », qui signifie littéralement « convoi de chariots ». Un témoin russe a décrit comment, lors de l’invasion des Tatars de Crimée en 1591, les troupes russes se sont repliées à Moscou et se sont défendues dans l’« oboz ». Au début du XVIIe siècle, un autre terme est apparu pour désigner une fortification mobile : « tabor ».
D’ailleurs, pendant une grande partie des XVIe-XVIIIe siècles, les cosaques zaporogues ont largement utilisé ce type de fortification, comme l’a fait par exemple Bogdan Khmelnitski lors du siège de Zbaraj en 1649.
Avec la prolifération de l’artillerie de campagne, ce type de fortification est néanmoins par la suite tombé en désuétude.
Dans cet autre article, découvrez cinq armes secrètes des tsars russes
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