
Comment la fondation Rousski Mir promeut la langue russe dans le monde

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Bondée, la salle de concert Mosfilm résonne des voix de spécialistes venus de plus de cent pays à travers le monde pour assister à l’Assemblée de la fondation Rousski Mir (Monde russe). Professeurs, traducteurs, linguistes et journalistes, tous sont unis par une même passion : l’amour de la culture russe. Et tous échangent dans la langue de Pouchkine.

Qu’est-ce que le «monde russe»?
« Русский мир », ce terme est de plus en plus courant. En quoi diffère-t-il du simple « monde russophone » ? « Le monde russe, c’est bien plus qu’une langue. C’est tout ce que nous aimons, au-delà des frontières et des générations. C’est un système de valeurs que nous souhaitons transmettre à nos enfants », explique Elizaveta Khamraïeva, docteur en sciences pédagogiques et spécialiste de l’enseignement du russe comme langue étrangère.
L’appartenance au monde russe ne dépend pas des origines. « Il est symbolique que le créateur de la langue russe moderne, Alexandre Pouchkine, ait eu des racines allemandes par sa grand-mère et éthiopiennes par son grand-père. De même, Vladimir Dahl, auteur du dictionnaire explicatif de la langue russe, était d’origine danoise. Cela ne les a pourtant pas empêchés de devenir des figures essentielles du monde russe », a déclaré Karen Chakhnazarov, réalisateur de renom et directeur des studios Mosfilm.

Rousski Mir est aussi le nom d’une fondation consacrée au soutien et à la promotion de la langue russe dans le monde. Pour la dix-septième fois depuis sa création, elle organise une assemblée internationale réunissant de véritables ambassadeurs de la langue russe venus des quatre coins du globe. Il s’agit d’étrangers qui enseignent le russe dans leur pays d’origine, fondent des écoles ou des musées dédiés aux écrivains russes, et organisent des expositions, des soirées littéraires et des projections cinématographiques.
« Il est réjouissant de voir ce forum réunir une fois de plus ceux qui œuvrent à la préservation et à l'accroissement de la richesse culturelle de la civilisation russe, qui ne connaît pas de frontières, a déclaré Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères et président du conseil de tutelle de la Fondation. Et le facteur le plus important de notre unité civilisationnelle reste la langue russe ».

Promouvoir la langue russe pour objectif principal
La Fondation Rousski Mir et son conseil de surveillance regroupent aujourd’hui un large éventail d’institutions et de personnes engagées dans la promotion de la langue russe.
Selon Elena Iampolskaïa, conseillère du président de la Fédération de Russie, le soutien à la langue russe figure aujourd’hui parmi les priorités de la politique d’État. Elle précise qu’un document stratégique a été adopté cette année, reconnaissant la langue russe comme l’un des patrimoines nationaux du pays.

Plusieurs russistes et diplomates ont été récompensés lors de l’assemblée pour leur engagement en faveur de la promotion de la langue russe. Parmi eux : Ratish Nair, consul honoraire de Russie à Trivandrum (Inde) ; Houssam Al-Atoum, professeur de journalisme en Jordanie ; Zahra Mohammadi, directrice du Centre russe à l’Université de Téhéran (Iran) ; et Alejandro González, traducteur argentin.
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L’assemblée a également accueilli la cérémonie de remise des prix aux lauréats du Concours international d’excellence professionnelle des professeurs de russe étrangers, organisé par Rousski Mir et l’Institut Pouchkine. Plus de 600 enseignants issus de 30 pays y ont pris part.
Le russe avec un accent
Des voix russes, parfois teintées d’un léger accent, résonnaient depuis la scène de l’assemblée. La cérémonie de remise des prix était animée par des étudiants étrangers de l’école de théâtre - la Grecque Elena Aslanidi et la Serbe Djordja Ivic. L’orchestre d’étudiants internationaux du Conservatoire de Moscou a quant à lui interprété des musiques de films soviétiques, pour le plus grand plaisir du public.

Le musicien écossais Harry Johnston confie d'ailleurs que c’est la musique du compositeur Prokofiev qui l’a conduit en Russie. Aujourd’hui, il parle couramment la langue de Pouchkine.
Par ailleurs, lors de l’Assemblée, ont également été récompensés les lauréats de l’Olympiade internationale de langue russe pour les écoliers étrangers, une autre initiative conjointe de Rousski Mir et de l’Institut Pouchkine. L’ampleur de cette Olympiade témoigne de l’intérêt constant pour la langue : plus de 3 000 lycéens provenant de 72 pays ont participé aux qualifications en ligne, et plus de 30 élèves de 26 pays se sont qualifiés pour la finale en présentiel. La compétition était extrêmement diversifiée, rassemblant des adolescents de Chine, de Hongrie, du Vietnam, du Monténégro et des anciennes républiques soviétiques.
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