
Qu’est-ce que c’est que le thé à la Boulgakov

Outre sur Telegram, Fenêtre sur la Russie diffuse désormais du contenu sur sa page VK! Vidéos, publications dédiées à l’apprentissage du russe et plus encore dans notre communauté
Le médecin et écrivain Mikhaïl Boulgakov aimait le thé. Dans ses Notes sur des Manchettes, il raconte comment il se rétablit du typhus, maladie dont il avait souffert en 1920. Au début, il ne faisait que boire du thé, avec de la saccharine ou sans. Lorsqu’il eut repris des forces, il fit un festin : plusieurs assiettes de bortsch, du pain, des concombres malossols et quatre verres de thé sucré ! Rassasié, il se laissa tomber dans les bras de Morphée. Mais, dès qu’il eut fermé les yeux, il fit un cauchemar : il se croyait être Léon Tolstoï.
L’amour de Mikhaïl Boulgakov pour le thé coûta cher au magazine littéraire moscovite qui l’avait embauché comme secrétaire de rédaction au début des années 1920. Il invita des auteurs qu’il envisageait de publier : il servit à chacun un verre de thé avec deux morceaux de sucre (pas de la saccharine) et une brioche française toute fraîche ! Le lendemain, une longue queue d’écrivains en puissance s’étirait devant la rédaction : certains se présentèrent même plusieurs fois pour profiter plusieurs fois de cette collation gratuite.
Les éditeurs comprirent vite que ce « thé de bienvenue » allaient les ruiner. Ils commencèrent par ne plus distribuer qu’une demi-brioche et, quelques semaines plus tard, fermèrent le magazine.
Dans cette autre publication, découvrez trois livres qui ont incité Mikhaïl Boulgakov à devenir écrivain.